Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

La Seyne se rate face à Villeneuve-Loubet

- J.-C. M. S. H.

Une parodie de hand. Il n’y a pas d’autre mot pour qualifier le match de samedi soir à Baquet. Non pas parce que La Seyne s’est incliné 30-36 devant Villeneuve-Loubet, car cette défaite est méritée tant les Rouge et Bleu, déjà battus à l’aller, n’ont pas su trouver les clés pour forcer la décision. Notamment en défense, où les Seynois ont été en grande difficulté face à des Azuréens excellents dans le secteur central, avec leur pivot géant, et sur la base arrière, avec leur arrière droit gaucher (Jaume), très incisif. Et quand on en prend 36 à la maison, il n’y a pas grand-chose à ajouter.

Arbitrage défaillant

La parodie s’est plutôt jouée au niveau de l’arbitrage, pas au niveau. On pense là, entre autres, à l’incident du match vers le quart d’heure de jeu : sur une contre-attaque locale, le gardien visiteur, Saaidi, sort de sa zone, vient percuter l’ailier Chatar, qui s’apprête à attraper le ballon pour aller marquer. C’est interdit, et pour éviter la sanction, à savoir le carton rouge direct, le portier se jette par terre et fait semblant de se tordre de douleur. Tout le monde a vu le sketch, sauf... les deux arbitres. Alors que le public crie « lève-toi ! » à Saaidi, celui-ci disjoncte et insulte avec classe (« sale p... », « s... ») des femmes dans le public. Et va ensuite brancher et bousculer les tireurs seynois tout au long du match, dans l’indifféren­ce générale des arbitres, ce qui va pourrir la rencontre. Laquelle se termine d’ailleurs dans la pagaille et échauffour­ées. Alors, on peut se poser la question de savoir comment un tel joueur peut être capitaine de son équipe. Comment un entraîneur peut donner le brassard (d’habitude confié à un garçon exemplaire) à un tel énergumène. Oui, samedi soir, les valeurs du hand en ont pris un coup. Avec une laideur absolue. Très confortabl­ement installés à la première place, les Six-Fournais se sont endormis sur leurs lauriers hier après-midi et n’ont même pas ramené le minimum de leur déplacemen­t chez les Maximois. « Nous avons tellement d’avance que nous prenons les matches tranquille­ment... mais nous n’arrivons pas à revenir quand nous sommes menés », ne pouvait que constater Régis Fontani, un co-entraîneur de Six-Fours Le Brusc dépité.

Coup d’arrêt

Ce match entre le leader et la réserve de DH a été équilibré jusqu’à l’ouverture du score par Sainte-Maxime après l’heure de jeu : à la suite d’un mauvais dégagement de la défense visiteuse, un local est parvenu à glisser le ballon au travers d’une forêt de jambes puis entre les bois. Et, une dizaine de minutes plus tard, les Maximois doublaient la mise sur un contre ! « Nous avons été très faibles défensivem­ent et nous n’avons pas su réagir quand nous avons été menés 0-2. Nos adversaire­s ont bien géré et ont mérité leur victoire », reprend Régis Fontani. Mais « ce n’est qu’un coup d’arrêt », veut croire le coach, qui veut voir ses hommes repartir du bon pied dès dimanche face à la lanterne rouge La Valette.

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(Photo DR) Régis Fontani.

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