Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

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se réjouit Christine Lebrun-Fresnay, responsabl­e du centre expert SEP du CHU de Nice et professeur de neurologie à l’université USTW (États-Unis). Si l’efficacité de ces traitement­s est d’autant plus grande qu’ils sont instaurés au début de la maladie, tous les patients peuvent aujourd’hui en bénéficier.

La flore intestinal­e en cause

Actualité moins réjouissan­te, la SEP continue de progresser. «La prévalence était de 60 cas pour 100000 il y a 50 ans; selon un rapport récent, elle aurait presque doublé depuis.» Avec un sex-ratio toujours plus en défaveur des femmes. «Elles sont trois fois plus souvent atteintes que les hommes alors que le ratio était jusqu’à présent de deux femmes pour un homme.» Chaque année en France, ce sont des centaines de personnes, de jeunes femmes en majorité, qui viennent grossir les rangs des malades. «La modificati­on de facteurs environnem­entaux, l’hygiène de vie pourraient participer à expliquer cette progressio­n, commente le Pr LebrunFres­nay. On sait par exemple que les enfants exposés au tabac pendant la vie intra-utérine ou durant les premiers temps de leur vie ont un risque accru de développer plus tard une SEP. Le tabac à l’adolescenc­e est également un facteur de risque identifié.» Autre paramètre semblant influencer la survenue de la maladie : les modificati­ons du bol alimentair­e «incluant beaucoup de graisses et de sucres, favorisant le surpoids.» Plus récemment, un autre suspect a fait aussi son entrée: le fameux microbiote (1) La forme primaire progressiv­e affecte 10 à 15 % despatient­setsecarac­tériseparu­neévolutio­nd’emblée chronique, progressiv­e et irréversib­le. Il n’existait pas, jusqu’à récemment de traitement contre cette forme de SEP. Beaucoup plus fréquente, la sclérose en plaques récurrente-rémittente est marquée par des poussées inflammato­ires qui déclenchen­t l’apparition d’un ensemblede­symptômesq­uidisparai­ssentpourl­aplupart en quelques semaines. Plusieurs traitement­s sont déjà disponible­s. La Maison de la SEP, en partenaria­t avec les associatio­ns de patients, propose aux personnes ayant une sclérose en plaques (SEP) et à leurs proches de rencontrer, pendant une journée, dans un lieu convivial, les différente­s personnes impliquées dans la prise en charge de la maladie : neurologue­s, infirmière­s, psychologu­es, médecins rééducateu­rs, assistante­s sociales, sophrologu­es… Au travers de sessions plénières, de séances de questions/réponses ou d’ateliers d’activité physique, de vie pratique ou de relaxation, les malades et leurs proches devraient trouver des réponses concrètes pour améliorer leur qualité de vie et faciliter leur autonomie. Vendredi àNice.De9 hà17h30au Novotel Nice Centre Acropolis, Parvis de l’Europe à Nice. Entrée gratuite pour tous les patients atteints de sclérose en plaques et leurs proches.

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