Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Caisse d’Épargne : « Poser les bonnes questions »
« Malheureusement, ce sont des escroqueries qu’on voit tous les jours. » C’est la première réaction, en signe d’avertissement, recueillie au service communication de la Caisse d’Épargne Côte d’Azur, depuis Nice. « Il y a des clients qui prennent des risques. Cela relève de leur responsabilité. Il faut être prudent et se poser les bonnes questions, quand on a un tel virement. ». Dans ce cas précis ? « Ce Monsieur est victime d’une escroquerie classique qui joue sur les délais d’encaissement d’un chèque. » Explications : pour chaque versement de chèque, la banque dispose d’un délai de douze jours « pour faire les vérifications ». Et confirmer que le chèque est bien approvisionné. Dans l’intervalle, elle « fait une avance » à son client, ce qui est l’usage – « car les clients peuvent avoir besoin de l’argent rapidement .» En cas de chèque en bois ? La banque rectifie évidemment, après coup.
« La banque, pas responsable » Robert Pondard a-t-il compris cet aléa, au moment où il a fait le virement pour rendre l’argent ? Il dit avoir fait « confiance dans sa banque », quand elle a répondu que « les documents étaient bons ». La banque elle, estime avoir délivré l’information nécessaire : « Nous l’avons informé, c’est lui qui n’a pas voulu attendre le délai. Il ne faut pas se tromper de coupable. La banque n’est pas responsable de l’escroquerie. » Questions : le chèque de banque (!) envoyé par l’escroc, était-il faux ? Oui, il s’agissait d’un faux chèque, estime la banque. Et où est l’argent ? Il a atterri sur un compte français, domicilié… à la Caisse d’Épargne de la région Îlede-France. Mais il en serait déjà reparti. « L’argent a été retiré. » Seule une enquête judiciaire pourrait mener des investigations.