Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Bleu Canyon, un son aux couleurs de l’été au festival de Néoules
Un titre parfait pour un tube de l’été. Summertime : un son qui fait planer, donne envie de tracer la route, avec ce qu’il faut d’années 80, plongées dans un bain futuriste. Le clip de ce premier titre de l’EP de Bleu canyon, groupe toulonnais sort aujourd’hui sur Youtube. Après avoir accompagné et programmé les autres, c’est leur tour.
Scène culturelle toulonnaise
Vincent Bérenger, vidéaste-réalisateur du Liberté (aussi illustrateur) ne veut pas citer la liste de groupe locaux dans lesquels il s’est illustré (ou pas) – il y a bien eu Aero quand même. Il s’affirme comme un autodidacte en tout. Les albums, les EP, il connaît, et on découvre avec surprise un penchant pour l’electropop chez cet amateur de rock, métal, cofondateur de l’ancien festival le Cri du Rocher à La Garde et coorganisateur durant plusieurs saisons du Rockorama. C’était oublier Depeche mode, par exemple, l’une des influences du trentenaire. Charlie est « l’ingé son » de la scène de musique actuelles Tandem. Celui que les groupes réclament à cor et à cri sur leurs répétitions (Gang of peafowl, Potochkine, Kathleen’s...). « Je voulais être batteur à l’adolescence, mais j’avais conscience que c’était complexe d’être seulement musicien dans le Var », explique le jeune homme, membre de l’organisation du Volum’art festival à Brignoles en marge de l’accompagnement artistique pour Tandem. À 24 ans, aussi sérieux qu’un trentenaire, c’est par le mouvement revival qui sévit actuellement (Daft punk, The Killers, Kavinsky...) qu’il s’influence 80’s.
Une identité sonore et visuelle
Quand ces deux-là se rencontrent artistiquement pour animer un concert pédagogique retraçant l’histoire des technologies musicales pour Tandem, on comprend pourquoi ils décident, de s’accompagner aussi eux-mêmes, encouragés par le microcosme culturel toulonnais. « Voir bosser, les acteurs, baigner dans ce bouillonnement créatif, c’est addictif », reconnaît Vincent Bérenger. « On s’est entendus sur tous les points. C’est important de se sentir à sa place, pas dans une ambition démesurée. On fait de la musique par plaisir ». Une première version de Summertime a surgi ce jour-là chez Charlie qui compose 90% de la musique (un second EP se prépare déjà pour l’été, avec le label Toolong records). Vincent y met sa voix, sur des textes écrits par Eloise Mercier, qui parlent de la vie, et achèvent l’empreinte poétique de Beau Canyon. « Il faut que ce qu’on joue amène à voir quelque chose». Les accords simples, mais efficaces trottent dans la tête. « On ne dit pas qu’on a un son à nous, mais on veut trouver une identité sonore et visuelle ». On la découvrira aussi prochainement en concert. 1. Festival de rock gratuit pour les lycéens.
Bleu canyon, EP enregistré avec Sébastien Gros (Izia, Hyphen hyphen), sur les plateformes de téléchargement. Site www.bleu-canyon.com Prochains concerts : dimanche 4 juin, 18 h 30, sous le chapiteau de l’École fragile à La Valette , gratuit pour les adhérents Tandem (carte 8 euros) ; le 22 juillet au Festival de Néoules.