Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

Cannes : en tournée, Tal déploie tous ses talents !

- ALEXANDRE CARINI acarini@nicematin.fr

ÀCannes, c’est une habituée des NRJ Music Awards (elle en a gagné trois), mais c’est à la Palestre au Cannet qu’elle revient faire le show dimanche. Dès le succès de son premier album, la chanteuse Tal a acquis le droit de rêver à une carrière. Musicienne autodidact­e (guitarepia­no), la belle a également fait parler la bête (de scène) dans la quatrième saison de Danse avec les stars. À 26 ans, la voilà qui sort un troisième album intitulé simplement Tal, qui résonne de ses multiples influences culturelle­s et musicales, accompagné de clips où l’artiste affirme sa féminité, sur des textes plus engagés et personnels. Tal, ou « la rosée du matin » en hébreu, n’est sans doute qu’à l’aube de sa carrière.

Votre album s’intitule TAL, ça veut dire que vous allez à l’essentiel, et que vous vous dévoilez, après une pause d’un an et demi ? Oui, c’est un album que j’ai coréalisé, j’ai pris le temps de le faire pour qu’il me ressemble bien, tant du point de vue musical que de l’image. Je voulais que les gens me perçoivent telle que je suis vraiment.

Vous avez dit : « J’ai envie de raconter des choses plus engagées » En grandissan­t, je parle logiquemen­t des choses qui me touchent. Depuis toute jeune, j’ai toujours aimé aider les autres, notamment via des associatio­ns en faveur des enfants malades, telle que Petit Prince. En règle générale, j’aime faire plaisir aux gens qui en ont besoin. Dans mon album, la chanson Beauté particuliè­re parle de l’homosexual­ité féminine. Je viens du Marais, je côtoie les homosexuel­s, alors que beaucoup de gens pensent que c’est une maladie ou une anormalité. En fait, je suis pour le bien-être de l’être humain: homo, noir, juif, musulman, peu importe. J’adresse un message de paix, car j’ai un côté un peu naïf, et je vois toujours les choses de façon positive.

Le temps qu’il faut, c’est un peu votre carpe diem ? Ça parle aussi de la génération d’aujourd’hui, où l’on est tous collés à nos portables sans se rendre compte que c’est addictif, au lieu de profiter aussi de tout ce qu’il y a autour de nous. C’est un accès plus direct au savoir, mais au détriment de la spontanéit­é et du contact humain.

City of love rend hommage à Paris. La France, terre d’accueil, pour vous qui êtes née en Israël ? Paris, c’est la ville où j’ai grandi, une grande cité comme New York, où toutes les cultures coexistent. J’aime ce mélange. Pour moi, la France, c'est ça, cette liberté d’expression.

Vous exprimez aussi toutes vos influences musicales ? C’est assez éclectique, effectivem­ent. J’ai écouté de tout quand j’étais plus jeune : world, jazz, hip-hop, reggae, rock… j’adore mélanger ces styles avec des arrangemen­ts différents sur scène. Il y a aussi des sonorités plus ethniques en rapport à mes origines (Yémen, Israël, Maroc) et des sons electro modernes.

Le mélange français-anglais : une ambition internatio­nale ? Percer à l’internatio­nal, c’est un rêve d’enfant, mais je ne l’ai pas fait dans ce but. Ce mélange dans une même chanson, c’est juste moi, car je suis française, mais l’anglais me vient naturellem­ent. Dans l’album, il y a aussi de l’hébreu, du zoulou et même une langue imaginaire par onomatopée­s, dans Le cri du coeur.

Les NRJ Awards à Cannes, un rituel devenu habituel ? Je suis venue quatre fois. Je ne connais pas très bien la ville. La cité est assez superficie­lle avec des boutiques de luxe, mais j’aime me balader dans ses petites rues ou m’aventurer sur les collines alentour. Et puis même si j’habite Paris, je me sens complèteme­nt méditerran­éenne, alors j’adore la mer !

Dans vos clips, vous apparaisse­z dans des tenues très sexy. Féminité assumée ? Bien sûr, je me sens plus femme qu’à mes débuts, et je veux montrer aux jeunes filles que l’on peut se sentir sexy sans être vulgaire, il ne faut pas avoir honte de l’être. Ça relève aussi de l’émancipati­on.

Danse avec les stars vous a apporté plus d’aisance avec le corps ? C’est surtout une expérience TV unique que j’ai vécue de l’intérieur et qui m’a permis de faire des choses que je n’imaginais pas. Vous savez, à  ans, j’étais très timide et j’ai fait du théâtre pour ça. Aujourd’hui, ça me permet de me lâcher !

Jean-Jacques Goldman, un mentor, un exemple ? C’est un mentor, un homme que j’aime énormément et que je respecte, tant l’artiste que l’homme car il a su rester très simple malgré tout son talent. Quand Il est venu me voir en concert à Marseille, il n’était pas dans une loge VIP, mais dans la fosse à danser avec sa fille.

Vous aimez jouer aussi en acoustique ? Oui, en concert, il y a toujours un moment où je joue juste de ma guitare ou du piano, car j’ai commencé à chanter comme ça dans les bars. Mais avec les danseurs, je mets aussi en avant mon côté showgirl ! Tal en concert, dimanche 14 mai à 17 h à la Palestre, Le Cannet (Alpes-Maritimes). Tarifs : 39 à 49 Rens : 0 825.564.888.

 ?? (Photo DR) ?? Tal : « Je profite de chaque seconde en tournée, car je fais ce métier pour la scène ! »
(Photo DR) Tal : « Je profite de chaque seconde en tournée, car je fais ce métier pour la scène ! »

Newspapers in French

Newspapers from France