Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Une sécurité adaptée à la fée électricité
Comme sur le Grand Prix de Monaco, le danger existe sur le ePrix. La batterie qui alimente les véhicules peut subir un emballement thermique. Un phénomène que le grand public connaît : c’est ce qui a causé le retrait de la vente des smartphones Samsung Galaxy S7. Dans ce cas de figure, la température monte en flèche, de façon incontrôlable, et peut provoquer des émissions de gaz extrêmement toxiques. L’autre risque, auquel tout le monde pense en premier, c’est le risque électrique.
« Ils ne doivent sortir du véhicule qu’à pieds joints »
Le Dr Robert Scarlot, vice-président de l’Automobile club de Monaco en charge de la commission médicale est formel : « Dans tous les accidents qu’il y a eu lors des compétitions, il n’y a eu ni emballement thermique, ni choc électrique. Il n’y a pas plus de risque en Formule E qu’avec une voiture électrique du commerce. » Mis cela ne signifie pas pour autant que ça n’arrivera pas. Un commissaire de piste averti en vaut deux, aussi les bolides sont équipés de voyants sur le haut du capot. S’il est vert, aucun risque, s’il est rouge, il y a un risque de choc électrique. «Et s’il ne fonctionne pas, il est considéré comme rouge », explique le Dr Robert Scarlot. Dans ces deux derniers cas, une procédure spéciale a été mise en place. Les personnes qui interviennent sont munies de gants isolants, et sont retenues par une perche. Ainsi, en cas d’électrisation, le commissaire qui tient la perche n’a qu’à tirer pour extraire le malheureux. Du côté du pilote, il a fallu apprendre un petit pas spécifique : « Ils ne doivent sortir du véhicule qu’à pieds joints, en sautant. Il ne faut pas qu’ils conservent un pied sur le véhicule, et un pied sur le sol, c’est là que le danger d’électrocution existe. »