Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

Des monoplaces optimisées

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Si ça ne saute pas aux yeux à première vue, les Formule E ont beaucoup évolué depuis leur escale initiale au pied du Rocher. La principale différence concerne le groupe propulseur puisque chaque équipe engagée produit désormais sa propre chaîne de traction, hormis le team chinois Techeetah motorisé par Renault. À l’aube de la saison 3, les monoplaces Spark « made in France » ont aussi adopté un nouvel aileron avant plus esthétique et des bras de suspension avant plus solides. La régénérati­on de l’énergie obtenue dans les phases de freinage a été multipliée par 1,5 (150 kW au lieu de 100 kW en 20152016). Enfin, Michelin, le manufactur­ier unique de la FE, s’est attelé à optimiser ses gommes. Baptisé à Hong Kong il y a sept mois, le Pilot Sport EV2 apporte de nombreuses améliorati­ons. Plus léger, il offre une meilleure résistance au roulement, donc davantage d’autonomie aux voitures qui peuvent boucler un tour de circuit supplément­aire avec la même quantité d’énergie. « Ce pneu monte plus vite en températur­e tout en contrôlant mieux les flux thermiques. Une constance qui limite les risques de surchauffe, même sur une piste très chaude et abrasive », souligne la firme auvergnate. Bien que reconnue et épaulée par la Fédération Internatio­nale de l’Automobile, la Formule E n’est pas un championna­t du monde. Aujourd’hui, seules la F, le rallye (WRC), l’endurance (WEC), le « touring car » (WTCC) et le rallycross (World RX) bénéficien­t du label suprême. Mais nul doute que la FE les rejoindra bientôt. Il suffit d’abord de regarder la carte de cette discipline « zéro émission » en plein essor. Après avoir électrisé d’emblée l’Europe, l’Asie et l’Amérique en -, elle vient de réussir une entrée remarquée en Afrique à l’occasion de l’ePrix de Marrakech couru le  novembre dernier, au moment même où la COP  (la conférence traitant du réchauffem­ent climatique sous l’égide de l’ONU), siégeait sur place. L’Afrique du Sud pourrait prendre le relais la saison prochaine, en attendant de pousser les portes de l’Océanie, l’unique continent à conquérir désormais. Du côte de l’affiche, la montée en puissance s’avère également spectacula­ire. Quatre constructe­urs étaient déjà présents à Monaco il y a deux ans : Renault, Audi, Mahindra, Venturi. On en recense aujourd’hui trois de plus : Jaguar, DS et BMW, qui soutient le team Amlin-Andretti.

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