Dans la boîte de Pandore

En dépit de leur transparence, il a fallu attendre quelques jours pour s’aviser que les urnes de la Ve ressemblaient à la boîte de Pandore dont les anciens affirmaient qu’elle recelait tous les maux de l’humanité. Rien que des visages familiers et regrettant de l’être : les ex-Premiers ministres inconsolables d’avoir été écartés du pouvoir de Villepin à Juppé. Sans oublier Valls, dauphin autoproclamé ayant obtenu le retrait de Hollande qui enterre un Parti socialiste qui l’a déjà inhumé ; les battus des primaires qui souhaitent prendre leur revanche comme Bruno Le Maire, prêt à tous les reniements pour aller à la soupe. Nommer à Matignon un transfuge de la droite ne résoudrait pas le problème puisque la droite cesserait de le reconnaître comme l’un des siens. Grenouillent également, paraît-il, des millions d’électeurs estimant que  ans est encore trop jeune pour la majorité parlementaire. Autrement dit, bonne chance à Emmanuel Macron à condition qu’il ne s’occupe de rien et que son beau programme soit renvoyé à des jours meilleurs. Le plus ridicule de ce jeu politique ressemblant de plus en plus au Monopoly depuis que la case mise en examen a remplacé la case prison est la parade de François Bayrou, sans député à l’Assemblée mais omniprésent dans les médias, ayant compris voilà huit semaines seulement qu’il n’avait toujours aucune chance d’être élu avant de se rallier à un favori dont il prétend aujourd’hui

qu’il lui doit sa victoire.