Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Fabien Matras
« Je suis très heureuse que l’on reconnaisse ce que je porte, les ambitions qui sont les miennes pour cette circonscription dans laquelle il est temps de mettre fin aux vieilles habitudes et aux vieux projets...» Si elle n’a jamais vécu de la politique et « n’en a pas besoin d’ailleurs… » Cécile Muschotti n’est pas tout à fait une inconnue sur la scène politique puisqu’elle est militante PS depuis de très nombreuses années. C’est en que son nom apparaît, à La Seyne : à tout juste ans, elle devient la plus jeune conseillère municipale Il est l’un des deux plus jeunes élus du Var… Et le seul républicain se plaît-il à rappeler Né en septembre , Fabien Matras vit à Flayosc depuis l’âge d’un an. Il y a remporté la mairie en , après trois années passées dans les rangs de l’opposition municipale. Maire sans étiquette, Fabien Matras s’est très rapidement engagé aux côtés d’Emmanuel Macron lorsque ce dernier a fondé le mouvement En Marche! Au point de «partir en croisade» auprès d’autres maires ruraux du département. La ruralité, là où le Front national a enregistré parmi parmi ses meilleurs scores… «Avant, la seule alternative qu’on avait à droite ou à gauche, c’était les extrêmes. Maintenant, on a Emmanuel Macron!» nous confiait le jeune élu voilà quelques mois, lorsqu’il décidait d’officialiser son soutien à l’ancien locataire de Bercy. Le jeune maire du centre-Var, par ailleurs président de la mission locale et vice-président de la communauté d’agglomération dracénoise avait lancé un «Appel» aux progressistes de tous horizons pour soutenir non seulement la candidature mais le projet d’Emmanuel de la majorité Vuillemot. Elle démissionne avant la fin du mandat pour pouvoir poursuivre ses études… Et réapparaît à la faveur des élections municipales en , à La Garde, sur la liste du candidat Joël Canapa. Elle ne sera pas élue. En , elle devient tête de liste varoise du PS aux élections régionales… Et se heurte avec celui qui aujourd’hui, est l’un des porte-parole d’En Marche ! Christophe Castaner, tête de liste régionale, lorsqu’il s’agit de faire front républicain au profit de la liste de Christian Estrosi. « Je n’étais pas d’accord pour que nous retirions notre liste, nous en avons discuté a posteriori avec Christophe. Je pense qu’il sait que ma seule ambition est pour la défense de mon territoire… » Coordinatrice du CFA Paul Langevin à La Seyne, Cécile Muschotti avait obtenu l’investiture du PS dans la deuxième circonscription du Var. C’est au Macron. Lui qui ne se voyait pas «faire plus de deux mandats de maire», n’envisageait pas de «carrière politique », a finalement accepté lorsque l’opportunité de porter les couleurs d’En Marche! dans la huitième circonscription du Var lui a été présentée. Enseignant vacataire à l’université de Toulon, adepte de la course à pied «plusieurs fois par semaine…» Fabien Matras risque de manquer de temps dans les semaines à venir – campagne oblige – pour achever sa thèse de droit public sur «l’impartialité du juge constitutionnel en droit comparé». Et plus encore s’il parvenait à damer le pion au député sortant Olivier AudibertTroin (LR) et au candidat SE mais soutenu par le Front national, le maire de Tourtour Pierre Jugy. 1. Le deuxième élu de moins de 35 ans est le sénateur-maire FN de Fréjus, David Rachline. lendemain de la victoire de Benoît Hamon à la primaire socialiste, face à la déliquescence de son parti, que la jeune femme avait fait acte de candidature auprès d’En Marche ! Cécile Muschotti ne devrait pas cependant, rendre sa carte du parti socialiste. Le premier secrétaire fédéral Bernard Giner, n’a pas l’intention de « demander l’exclusion de militants sincères qui restent au Parti socialiste même s’ils souhaitent participer à la majorité présidentielle ». D’ailleurs, députés français PS sortants ont été investis par En Marche ! hier.
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Parmi une huitaine de candidats postulants à l’investiture du mouvement En Marche! dans la 4e circonscription, c’est SolveigSereine Mauborgne qui a été retenue pour partir à la conquête du siège de député. Âgée de 45 ans, mère de deux grands enfants, cette infirmière libérale à Cogolin, d’origine sarthoise (elle est née au Mans), s’est engagée dans les pas d’Emmanuel Macron il y a six mois. «J’ai été impressionnée par la personnalité d’Emmanuel Macron et par son livre Révolution. La cohérence de son propos, sa franchise et ses propositions pour le changement ont créé chez moi aussi une révolution. J’ai eu envie de m’engager.»
Déjà élue locale par le passé
Solveig-Sereine Mauborgne a plutôt en l’occurrence, effectué un «réengagement» en politique. En effet, il y a dix ans, elle avait été élue locale déjà dans la Sarthe, à Coulaines près du Mans. À l’époque proche du mouvement écologiste, elle s’était investie dans une équipe «Gauche plurielle » et avait eu à exercer des fonctions de conseillèredéléguée, notamment aux anciens combattants. Après son arrivée dans le Var et depuis quelques années, elle adhère aussi au mouvement Cogolinois, Place publique. Avertie hier en fin d’après-midi de son investiture par un appel téléphonique de la la référente départementale Valérie Longchampt, Solveig-Sereine Mauborgne ne cachait pas son émotion d’avoir ainsi été sélectionnée. «Je suis très émue, très fière et très honorée. On va se battre pied à pied. Je suis très déterminée.» Le nom de son (ou sa) suppléante n’était pas encore connu hier soir. Jusqu’ici, les personnalités politiques ne nous avaient pas habitués à de telles manifestations de joie. Sans doute le premier «effet Macron» sur certains des possibles futurs « députés issus de la société civile ». Plusieurs heures après avoir appris qu’elle sera la candidate de La République en marche sur la 7e circonscription, hier après-midi, au terme d’une interminable attente, l’enthousiasme d’Emilie Guerel, jointe par téléphone, débordait toujours. Pour autant, elle semblait plus heureuse que surprise: «J’étais confiante car, déjà, je crois en moi, mais aussi parce que je faisais totalement confiance à la commission nationale d’investiture, qui a tenu ses promesses: à savoir donner sa chance aux femmes, aux jeunes, à la société civile… » Revendiquant une fidélité à En Marche ! « depuis le début, en avril 2016», elle a été l’animatrice de son comité de soutien dans la ville où elle réside, Sanary. Mais pas seulement : « J’ai également été la référente pour le Var des “Jeunes avec Macron” et j’ai contribué au site vision-macron.fr. J’y ai écrit 1/5e des articles, ce qui m’a demandé une parfaite lecture des discours d’Emmanuel Macron quand il était ministre de l’Économie et une très bonne connaissance de sa pensée, pour pouvoir la traduire sur ce site internet.» À 33 ans, Émilie Guerel est mariée ; elle a une petite fille. Professeure d’anglais dans un collège, à Ollioules, elle confie s’être « toujours intéressée à la science politique » .Et, parallèlement à son métier, elle suit des études à Sciences-Po, un master, dont elle sera diplômée en juin. Ça pourrait lui servir… Avocate, Valérie Gomez-Bassac est vice-doyenne de la faculté de droit de Toulon, maître de conférence en droit privé à l’Université du Sud Toulon-Var. Elle est âgée d’une cinquantaine d’années. Elle n’a pas répondu, hier, à nos sollicitations.
Valérie Gomez-Bassac dans la circonscription