Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

Retrouvé avec trois balles dans la tête

Le corps d’un homme a été retrouvé sur le bord de la route entre Tourves et Saint-Maximin. Pour l’instant, les enquêteurs n’excluent aucune piste, mais une vieille et terrible histoire refait surface

- A. D.

Il s’appelait Cyril. Tatoueur bien connu des Brignolais et Maximinois, l’homme menait, selon ses proches, une vie tranquille entouré d’une famille unie. C’est pourtant son corps qui a été retrouvé sur le bord de la route entre SaintMaxim­in et Tourves en début de semaine. Ses agresseurs ne lui ont laissé aucune chance. Il a été tué de trois balles dans la tête. C’est une vieille histoire qui intéresse, entre autres pistes, les enquêteurs de la gendarmeri­e. En effet, l’homme et sa compagne avaient été victimes d’une affaire qui avait défrayé la chronique en 2008. Cyril était alors convoyeur de fonds pour la société Sazias, dont le siège était implanté à Gémenos, dans les Bouches-du-Rhône. Son amie était employée dans la même entreprise.

Un butin estimé à  millions d’euros

Leur vie a basculé dans la nuit du mardi 5 au mercredi 6 août 2008, aux environs de minuit. Trois hommes cagoulés et armés s’étaient introduits dans le logement du couple, à Brignoles. La jeune femme avait été prise en otage. Lui avait été contraint de faire sa tournée de convoyeur de fonds du lendemain « comme si de rien n’était ». Il était alors accompagné de deux collègues. À la fin de sa tournée, Cyril qui n’avait aucune nouvelle de sa compagne, avait rejoint les malfaiteur­s à Ollioules pour leur remettre le butin. Celui-ci aurait été estimé à 7 millions d’euros. Les trois convoyeurs avaient ensuite été enfermés dans le fourgon et retrouvés quelques heures plus tard. Au moment de sa « libération », le Brignolais ne savait pas ce qu’il était advenu de sa compagne. Pourtant, elle aussi avait bien vécu une nuit de cauchemar.

Un non-lieu

Prise en otage, elle a été séquestrée, les yeux bandés, toute la nuit, dans un poste de chasse, à Signes. Elle n’a subi aucune violence physique, mais c’est une femme traumatisé­e qui a été retrouvée par trois jeunes Signois, sur le bord de la RD2, entre le quartier de Faveyrolle et le centre-ville. Une informatio­n judiciaire a été ouverte, mais s’est soldée par une ordonnance de non-lieu. Les faits se sont produits il y a neuf ans... des années pendant lesquelles les victimes ont pansé leurs plaies et retrouvé peu à peu l’apaisement. Une vie tranquille qui s’est arrêtée brutalemen­t, en début de semaine. La gendarmeri­e, qui n’exclut aucune piste, enquête sur ce qui ressemble fort à un règlement de comptes.

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