Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Philippe Lottiaux (FN) : « l’enjeu, c’est la proximité »
Collaborateur de David Rachline à la mairie de Fréjus, le conseiller régional de 51 ans a lancé sa campagne au Luc, jeudi soir. Marc-Etienne Lansade sera son suppléant
Environ 200 personnes, venues de toute la circonscription, ont répondu à l’invitation, jeudi soir, à la salle lucoise Jean-Louis Dieux. Après une rapide introduction effectuée par le maire frontiste, Pascal Verrelle, et l’intervention de Coline Houssays, responsable du FN jeunes pour la 4e circonscription, c’est MarcEtienne Lansade, maire frontiste de Cogolin, qui a été invité à prendre la parole en tant que suppléant.
« Souvenez-vous »
Évoquant Philippe Lottiaux, MarcEtienne Lansade a rappelé que lui aussi avait été accusé de « parachutage » à son arrivée (ce proche de Marine Le Pen travaillait dans l’immobilier à Levallois-Perret, tandis que Philippe Lottiaux était le DGS de la cité gérée par Patrick Balkany, Ndlr). « Nous avons connu le même parcours, choisi le même engagement. Philippe et moi siégeons ensemble à la Région. Il montre une image posée, c’est quelqu’un de précis, de “sachant”… Ce sera un excellent député, pour l’élection duquel nous devons tous nous mobiliser. Nous allons montrer que le FN, ça marche ! » Au tour de Philippe Lottiaux de prendre place sur la tribune. Celui qui fut tenté par la scène en tant que chansonnier est à l’aise. « Un parachuté, des fois, c’est utile : souvenez-vous 1944 ! » Rires dans la salle. « Le système veut nous faire passer pour des imbéciles. On nous a promis le chaos en cas d’élection de Marine Le Pen… Je tenais à donc féliciter les électeurs qui ont refusé d’envoyer le fils spirituel de Hollande à l’Élysée. » Puis Philippe Lottiaux alterne les sujets locaux et nationaux : « L’enjeu, c’est la proximité. Je défendrai les petites communes, les entreprises locales, quand les agglomérations – Toulon, Nice, Marseille – tireront tout à elles. J’irai dans toutes les communes, pour entendre ce que les gens ont à dire et porter leur parole à Paris. » Ensuite, un peu pêle-mêle : déclaration « insultante » de Macron envers les Harkis et Pieds-Noirs, attaque contre Les Républicains « qui vous trahiront pour une miette de pouvoir », les autres partis en général: « ils nous disent extrémistes, mais refusent qu’un tiers de Français soit représenté à l’Assemblée. Ce sont eux les porteurs de bêtise, d’arrogance, de compromission. »
L’Appel du juin
Emploi, sécurité, sauvegarde des traditions, développement rural, lutte contre la pauvreté… C’est un programme présidentiel que Philippe Lottiaux a déroulé pendant une demi-heure, concluant sur une citation de l’Appel du 18 juin : « Quoi qu’il arrive, la flamme de la résistance française ne doit pas s’éteindre et ne s’éteindra pas. » Suivie de « Vive la 4e, vive le Front national,vive Marine Le Pen, vive la France ! » Osé.