Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

Retour sur le budget  au menu du conseil

Le conseil municipal était réuni hier. L’approbatio­n de la clôture des comptes de l’année passée, habituelle­ment rapide, a occupé les élus durant plus d’une heure

- GUILLAUME JAMET gjamet@varmatin.com

Dix heures, salle Gavoty. Trente points figuraient hier à l’ordre du jour de la réunion du conseil municipal. Outre différents dossiers dits « de gestion courante », les élus devaient délibérer pour valider définitive­ment les comptes de gestion et administra­tif du budget 2016. Un exercice qui est habituelle­ment rapidement exécuté, mais qui, cette fois, a suscité la discussion.

« Les objectifs de  atteints »

C’est Yvon Coeffic, troisième adjoint délégué aux finances et à la gestion budgétaire, qui a été invité à faire lecture des documents budgétaire­s. Parmi les chiffres notables, l’élu a rappelé que la Ville retrouvait peu à peu une capacité à l’autofinanc­emement (ratio ramené à 0,86) et poursuivai­t son désendette­ment (la dette – 29 millions d’euros – pourrait être remboursée, dans le contexte actuel, en six ans). Il a également fait état des difficulté­s rencontrée­s, notamment de la diminution de la dotation globale de fonctionne­ment de près de 466 000 euros, mais aussi des motifs de satisfacti­on : au titre des dépenses de fonctionne­ment (17,5 millions), les charges de personnel, initialeme­nt projetées à 11,5 millions, ont été ramenées à 11 millions. « Le plus dur a été fait, nous avons atteint les objectifs que nous avons fixés en 2014, s’est satisfait Yvon Coeffic, pourtant, paradoxale­ment, le plus dur reste à faire : il faut parvenir à maintenir le niveau d’efforts afin de rester sur des bases saines. »

Structure et conjecture

Jean-Michel Rousseaux a réagi à la présentati­on, déplorant qu’il n’était pas tenu compte de la nature conjonctur­elle de l’améliorati­on de la situation financière : « On bénéficie d’un contexte favorable, dont je me réjouis, mais on peut déplorer l’absence de réformes structurel­les, notamment en ce qui concerne la dette. » Il a également souligné que la diminution des charges de personnel s’appuyait sur 31 départs, symptôme dune « gestion humaine catastroph­ique ». Enfin, il a déploré l’absence d’une volonté d’investisse­ment dans un projet de nouveau groupe scolaire.

« Une vision d’avenir »

En défense, Yvon Coeffic a soutenu qu’il n’entendait pas considérer les charges liées aux 330 agents employés comme « une variable d’ajustement », et qu’il n’était pas envisageab­le de les réduire davantage. Répondant au conseiller de la majorité Serge Ramona, qui a affirmé que la municipali­té avait « une vision d’avenir sur 10 ans » pour la ville, Jean-Michel Rousseaux a déploré les acquisitio­ns immobilièr­es récentes, rappelant que les biens en question, le palais de justice ou les bâtisses voisines de l’hôtel de ville notamment, nécessitai­ent d’importants et coûteux travaux. Le maire, Josette Pons, a répondu à Jean-Michel Rousseaux, se félicitant de la meilleure santé financière de la ville, saluant le travail accompli par les agents qui ont dû assumer un accroissem­ent de leur volume de travail lié au départ de leurs collègues, et appuyant l’idée d’une vision à long terme lorsque la Ville fait l’acquisitio­n de bien immobilier­s, notamment afin « d’empêcher des commerces qui vendent n’importe quoi de venir s’installer ». Une affirmatio­n qui n’a étonnammen­t pas été relevée.

 ?? (Photos G. J.) ?? Jean-Michel Rousseaux (en haut à gauche) a durement commenté les comptes  présentés par Yvon Coeffic (en bas à gauche). Le maire, Josette Pons, a défendu l’action de sa municipali­té et réaffirmé la vision d’avenir mise en oeuvre.
(Photos G. J.) Jean-Michel Rousseaux (en haut à gauche) a durement commenté les comptes  présentés par Yvon Coeffic (en bas à gauche). Le maire, Josette Pons, a défendu l’action de sa municipali­té et réaffirmé la vision d’avenir mise en oeuvre.

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