Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Retour sur le budget au menu du conseil
Le conseil municipal était réuni hier. L’approbation de la clôture des comptes de l’année passée, habituellement rapide, a occupé les élus durant plus d’une heure
Dix heures, salle Gavoty. Trente points figuraient hier à l’ordre du jour de la réunion du conseil municipal. Outre différents dossiers dits « de gestion courante », les élus devaient délibérer pour valider définitivement les comptes de gestion et administratif du budget 2016. Un exercice qui est habituellement rapidement exécuté, mais qui, cette fois, a suscité la discussion.
« Les objectifs de atteints »
C’est Yvon Coeffic, troisième adjoint délégué aux finances et à la gestion budgétaire, qui a été invité à faire lecture des documents budgétaires. Parmi les chiffres notables, l’élu a rappelé que la Ville retrouvait peu à peu une capacité à l’autofinancemement (ratio ramené à 0,86) et poursuivait son désendettement (la dette – 29 millions d’euros – pourrait être remboursée, dans le contexte actuel, en six ans). Il a également fait état des difficultés rencontrées, notamment de la diminution de la dotation globale de fonctionnement de près de 466 000 euros, mais aussi des motifs de satisfaction : au titre des dépenses de fonctionnement (17,5 millions), les charges de personnel, initialement projetées à 11,5 millions, ont été ramenées à 11 millions. « Le plus dur a été fait, nous avons atteint les objectifs que nous avons fixés en 2014, s’est satisfait Yvon Coeffic, pourtant, paradoxalement, le plus dur reste à faire : il faut parvenir à maintenir le niveau d’efforts afin de rester sur des bases saines. »
Structure et conjecture
Jean-Michel Rousseaux a réagi à la présentation, déplorant qu’il n’était pas tenu compte de la nature conjoncturelle de l’amélioration de la situation financière : « On bénéficie d’un contexte favorable, dont je me réjouis, mais on peut déplorer l’absence de réformes structurelles, notamment en ce qui concerne la dette. » Il a également souligné que la diminution des charges de personnel s’appuyait sur 31 départs, symptôme dune « gestion humaine catastrophique ». Enfin, il a déploré l’absence d’une volonté d’investissement dans un projet de nouveau groupe scolaire.
« Une vision d’avenir »
En défense, Yvon Coeffic a soutenu qu’il n’entendait pas considérer les charges liées aux 330 agents employés comme « une variable d’ajustement », et qu’il n’était pas envisageable de les réduire davantage. Répondant au conseiller de la majorité Serge Ramona, qui a affirmé que la municipalité avait « une vision d’avenir sur 10 ans » pour la ville, Jean-Michel Rousseaux a déploré les acquisitions immobilières récentes, rappelant que les biens en question, le palais de justice ou les bâtisses voisines de l’hôtel de ville notamment, nécessitaient d’importants et coûteux travaux. Le maire, Josette Pons, a répondu à Jean-Michel Rousseaux, se félicitant de la meilleure santé financière de la ville, saluant le travail accompli par les agents qui ont dû assumer un accroissement de leur volume de travail lié au départ de leurs collègues, et appuyant l’idée d’une vision à long terme lorsque la Ville fait l’acquisition de bien immobiliers, notamment afin « d’empêcher des commerces qui vendent n’importe quoi de venir s’installer ». Une affirmation qui n’a étonnamment pas été relevée.