Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Correns au rythme enchanteur des Joutes musicales
Depuis vendredi, des musiciens venus d’horizons musicaux divers enchantent les différentes scènes du festival. Derniers moments d’évasion aujourd’hui jusque tard dans la nuit
En ce samedi ensoleillé, tout était réuni pour s’évader sur les bords de l’Argens. Sur la scène ouverte de la Roquette, professionnels et amateurs mêlent leurs instruments. Accordéon, guitare, batterie, violon, basse, cornemuse... Le tout rassemblé dans une symphonie harmonieuse. À proximité, des festivaliers allongés dans l’herbe se laissent transporter en profitant de l’ombre d’un arbre. Plus loin, des visiteurs savourent une bière et battent le rythme avec leurs mains. Tandis que face à la scène, certains esquissent quelques pas de danse. Venus de différents horizons musicaux, les artistes se succèdent sur les scènes du festival à travers le village depuis vendredi. Que l’on soit connaisseur ou simple curieux, il y en a pour toutes les oreilles. Hier, dans le cocon du Fort Gibron, le trio polyphonique Tant que li siam a chanté et conté en langue d’oc la beauté du mont Ventoux, ses terres et ses gens, accompagné de percussions douces. Dans l’intimité de l’église, le Duo Montanaro «Ki» alternait la flûte, le galoubet tambourin et le violon pour transporter le public sur des airs tantôt posés, tantôt enjoués. Une contrebasse, un trombone, une cornemuse, une guitare et une batterie, pour un jazz revisité à la Salle des pénitents. Les artistes de Désirs chroniques quartet ont proposé un voyage musical rare en détourant les sons de leurs instruments. Tandis que sur la scène de la Fraternelle, les musiciens de Hum ont offert au public un jazz débridé au son des clarinettes, cajon, guitare, et basse. Avant de laisser place au oud et à la poésie palestinienne, aux cuivres des Balkans, ou encore à la rencontre entre les musiques cévenole et caucasienne. Une fois encore, ces Joutes se sont démarquées par l’originalité de leur programmation.