Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Deux Varois dans les starting-blocks
C’est l’une des transatlantiques les plus mythiques. Et elle revient tous les deux ans. Le départ de la Mini Transat 2017 sera donné le 1er octobre. Pour cette nouvelle édition, les skippers s’élanceront de La Rochelle pour parcourir plus de 4000 milles et rallier Le Marin, en Martinique, via les îles Canaries. Parmi eux, deux Varois : le Cavalairois Jonathan Chodkiewiez (en proto) et le Toulonnais Cédric Faron (en série), qui prennent notamment la suite des Marie Duvignac ou Ludovic Méchin. Cette course en solitaire est réservée à la classe Mini, ces bateaux de 6,50 m de long, particulièrement véloces au portant. Elle s’effectue avec un minimum de matériel. Les marins ne disposent ainsi d’aucun contact avec la terre. Ils sont prêts à tous les sacrifices. Il y a quelques semaines, Jonathan Chodkiewiez a pu avoir un aperçu de tout ce qui peut l’attendre sur une traversée d’une extrême dureté. Lors de son parcours de qualification, tous les ingrédients étaient réunis. La chaleur, les courants, le calme plat, les grains, la houle, la fatigue... Il y a aussi du bricolage (son groupe électrogène). Et des frayeurs. « J’ai manqué de me faire couper en deux par un pêcheur qui ne bougeait ni ne réagissait malgré de multiples appels à la VHF. Il est passé à dix mètres de moi », a-t-il raconté. Avant de conclure : « Cette qualif, c’est vraiment un truc de fou. J’étais prévenu, mais on ne se rend pas compte. Le solo sur un Mini, même en ayant fait des milliers de milles avant, c’est quand même quelque chose ! Je n’étais jamais allé aussi loin dans l’émotion, dans le physique, etc. J’en ressors en ayant appris énormément sur moi mais aussi sur le bateau. » Le Cavalairois, âgé de ans, est donc prévenu. Passionné de voile depuis ses ans, il a l’esprit d’aventure ancré en lui. Il s’est ainsi orienté vers l’Optimist, circuit sur lequel, il remportera de nombreuses victoires et titres de champion de France. Ce moniteur de voile alterne les régates comme tacticien, barreur ou numéro , et convoyages en Méditerranée en tant que skipper professionnel. Une panoplie assez conséquente qui lui permet de combiner ses talents de coureur mais aussi de savoir-faire technique. Sur la classe Mini, son bateau prototype de , mètres, Hinano ,est comparé à une « mini Formule des mers », à la pointe de la technologie.