Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Se mettre dans la peau d’une victime d’infraction
Plaidant pour un véritable service public d’aide aux victimes, l’association varoise Aaviv tire son bilan annuel. Ses missions liées aux attentats terroristes connaissent une forte progression
Quelle place sera faite à l’accompagnement des victimes dans le gouvernement remanié d’Édouard Philippe ? Le secrétariat général d’aide aux victimes, dont les associations s’accordaient à saluer l’existence, est-il gommé du paysage institutionnel ? Créé en février dernier, ce secrétariat serait transformé en délégation interministérielle, dont les fonctions seraient rattachées à la garde des Sceaux. Mais l’expectative règne encore, tant que l’organisation retenue n’est pas détaillée. « C’est un véritable concept de service public d’aide aux victimes qui peut émerger en France et prendre corps de façon officielle », plaide Serge Lhotellier, président de l’Aaviv, Association d’aide aux victimes infractions du Var.
« Une mission de protection »
« C’est une mission de l’État que de protéger sa population, poursuit-il. Et quand l’État n’y parvient pas, c’est alors son obligation que de réparer les préjudices et aider les victimes, notamment d’attentats terroristes, dans leur difficile parcours de reconstruction. » Ce combat est aussi celui d’associations, telle l’Aaviv, membre du réseau national France Victimes. Conventionnée par le ministère de la Justice qui est aussi son principal soutien financier, l’Aaviv a ouvert plus de 3 500 dossiers de victimes varoises, rien qu’en 2016. « Nous sommes une structure qui est certes une association, mais surtout dotée de professionnels, juristes et psychologues. » Ce sont eux qui forment «la matière grise» de l’Aaviv. Sa mission est d’accompagner les victimes, pour améliorer la prise en charge, juridique, administrative et psychologique. Jusqu’à la reconnaissance de leurs droits. La plus complète possible.