Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Notre-Dame, l’ex-plus belle plage d’Europe qui sublime Porquerolles
C’est toujours la même rengaine. Sitôt le pied posé sur l’île, le touriste se presse à l’office de tourisme de Porquerolles pour demander où elle se trouve. Elle, c’est la plage NotreDame, sacrée plus belle plage d’Europe en avril 2015 par l’European Best Destinations, l’organisme de promotion de la culture et du tourisme en Europe. Effet immédiat : la fréquentation sur l’île a progressé de 30 % dès 2015 et cela s’est vérifié en 2016. « Deux ans après, l’effet NotreDame est toujours là », assure-t-on à l’office de tourisme. Le mieux, c’est d’aller vérifier sur place. Direction le loueur de vélo pour filer à l’indienne. Après un petit coup de rein nécessaire afin de grimper au-dessus du village, une large piste vous mène sans forcer devant Miss Europe 2015. Là, la magie du lieu opère instantanément. Tous smartphones dehors, les futurs baigneurs immortalisent cette conche au bleu outrancier, bordée d’une ceinture de pins maritimes. Ici, le tumulte de la civilisation se résume à quelques éclats de voix de la vie aquatique. Bon, pour ce qui est de la vue, on repassera. Depuis la plage, l’horizon est blanc bateau. Près de 300 embarcations mouillent là quotidiennement. Mais alors, ça fait quoi d’être sur la plage championne d’Europe ? « Il ne faut pas exagérer ! Si vous allez à Porto-Vecchio sur les plages de Palombaggia, Santa Giulia, etc., c’est autre chose ! Là-bas, on se croirait aux Seychelles ! », crochète Christine, une retraitée alsacienne. « La qualité de l’eau est très bonne, mais au niveau fréquentation, on atteint notre limite », glissent Sandra et Yves, des Bordelais. Et pourtant, le bonheur absolu n’est pas très loin. À cinq minutes de pédale, jusqu’à l’autre parc à vélos donnant accès à une plage dépeuplée et un délicieux décadrage de la carte postale.
« On aime beaucoup le cadre naturel, le calme, la proprété et le fait que l’on ne puisse pas fumer. »