Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

Phoenix et les autres à Bandol comme aux Eurockéenn­es

Phoenix, Two Door Cinema Club, Vitalic et Cocoon, c’est le line up de rêve qui, le 5 août, fera de Bandol une annexe des Eurockéenn­es, mais les pieds dans l’eau

- J.-F. R.

S ea, Phoenix and Sun! Avis à la population électro-pop du grand sud : à Bandol, l’affiche est belle. Lunallena, pour sa toute première édition, a peaufiné une programmat­ion (line up, si vous voulez faire chic ou snob) de haute volée. Au bord de la grande bleue, les pieds dans l’eau avec l’île des Embiez pour seul horizon, le stade DeFerrari pourra, le 5 août, se prendre légitimeme­nt pour une réplique des plus grands festivals européens. Ici, pour la toute première fois, l’affiche sera la même que celle qui, il y a quelques jours, fit un malheur aux Eurockéenn­es de Belfort, à Musical ou encore aux Vieilles Charrues.

“I can’t wait”

On a beau être tout proche de Marseille et de ses exagératio­ns pagnolesqu­es, nul besoin d’en rajouter pour affirmer que la nuit électro-pop du Lunallena Festival de Bandol est un pur bonheur en perspectiv­e. Avec The Kicthies en ouverture, le “I can’t wait” de Cocoon pour se chauffer doucement la fin d’après midi puis la grosse artillerie pop-épique des Two Door Cinema Club. Avant qu’à la nuit tombante, Phoenix ne nous amène sur la planète Ti Amo comme dans un songe électro-pop d’une nuit d’été varoise. Il sera alors autour de minuit quand Vitalic, en mode ODC Live, finira le travail avec un set qui a fait trembler tous les grands rassemblem­ents musicaux de l’été. “Just a perfect day” en prévision comme le chantait Lou Reed ! Et l’expérience Phoenix sur la scène du Lunallena Festival promet d’être magique. L’été colle à la peau des quatre Versaillai­s. Hors leurs potes de Daft Punk, Phoenix est le groupe français qui a la plus grosse cote à l’internatio­nal. Et ce depuis près de quinze ans. Avec leur sixième album Ti Amo, enregistré dans un studio de la Gaîté Lyrique à Paris,Thomas Mars et sa bande continuent de chercher de nouvelles terres sonores.

Machine à tubes de l’été

La base est toujours cette petite musique electropop, si simple qu’on la croit à tort simpliste. « On s’ennuie de nous-mêmes, on a envie de changer », confirme le groupe à chacune de ses interviews. Et en livrant cette fois une ode pop à l’Italie fantasmée de la Dolce Vita, Phoenix a réussi le coup sonique de l’été. La mélancolie est à la carte de cet album qui se déguste comme une glace à la crème. En 2009, les Versaillai­s avaient connu un succès planétaire et fulgurant avec la sortie de leur quatrième album Wolfgang Amadeus Phoenix, récompensé par le Grammy Award du meilleur album alternatif. En 2017, l’histoire risque de se répéter. Ti amo, Tuttifrutt­i, Fior di latte, Fleur de lys sont autant de tubes dont on aura du mal à se défaire. Des mélodies comme autant d’invitation­s au voyage dans une Italie radieuse et rétro, mélancoliq­ue mais pétillante comme une soirée disco sur le dancefloor d’un night-club de Rimini à la fin des années soixantedi­x. Voila, on vous aura prévenu. Ce line-up là (Kitchies, Cocoon, Two Door Cinema Club, Phoenix puis Vitalic ODC Live en final) a mis le feu partout où il a posé ses décibels cet été, de Montreux à Garorock en passant par Musilac. Et là, le 5 août, il joue sur notre palier, grâce au Lunallena Festival. Cela arrivera près de chez nous. Qu’on se le dise.

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(Photo Fred Tanneau / AFP) Phoenix enflamme les foules sur les plus grandes scènes. Dernièreme­nt, par exemple, lors des festivals des Eurockéenn­es et, ci-dessus, des Vieilles charrues. Entre Rome et Bali, leur tournée mondiale passera donc par Bandol dans quelques jours...
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