Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Ils étaient à Monaco pour briller
Si la der’ d’Usain Bolt a quelque peu volé la vedette aux autres champions de l’athlétisme, le meeting de Monaco s’est cette année encore mis en valeur par la qualité de son plateau. Il fallait avoir les yeux partout. On vous raconte.
Van Niekerk tient son rang
Tel des enfants gâtés, on aurait aimé que Wayde Van Niekerk batte au LouisII le record du monde du 400 m. En grand champion qu’il est, le Sud-Africain le réserve sans doute pour les championnats du monde de Londres. Il s’est du coup imposé sans trop forcer malgré le retour du Botswanais Isaac Makwala. Son temps, 43’’73, lui permet quand même de battre le record du meeting de plus de 2 dixièmes. Le champion de France Teddy AtineVenel a terminé 8e (46’’36).
Caster Semenya brille dans la douleur
Dans un 800 m ultra-rapide, où pas moins de 7 records personnels ont été battus, Caster Semenya a fait parler la poudre et réalisé le plus beau chrono de sa carrière (1’55’’27), ainsi que la meilleure performance mondiale de l’année. « C’était l’une des courses les plus difficiles que j’ai eu à courir», a débriefé la Sud-Africaine, qui peut remercier Niyonsaba et Wilson de l’avoir à ce point challengée.
Lasitskene prend de la hauteur
Sur le concours du saut en hauteur, Mariya Lasitskene a longtemps sauté toute seule, tant ses performances ont éloigné la concurrence. Après avoir passé 2 m puis 2m05, la Russe qui concourt sous bannière neutre a seulement échoué à 2m08, à un centimètre seulement du record du monde de la discipline. Au vu de sa domination, le titre mondial ne devrait pas échapper à celle qui n’a toujours pas digéré sa non-participation aux Jeux de Rio l’été dernier.
Bosse valide son ticket pour Londres
Pierre-Ambroise Bosse doit se dire qu’il a bien fait de faire l’impasse sur les championnats de France la semaine dernière. A Monaco, le spécialiste du 800 m pouvait soit rester à quai ou au contraire s’offrir une traversée de la Manche inespérée au vu des blessures qui l’ont miné cette saison. Quatrième, le Français a réalisé sa meilleure performance de l’année (1’44’’72) et validé les minima pour Londres. Le vainqueur kenyan, Emmanuel Korir, s’est lui offert le meilleur temps de l’année en 1’43’’10.
Les jambes de feu de Manangoi
La plus belle performance de la soirée est à mettre à l’actif du Kenyan Elijah Manangoi. Le médaillé d’argent aux championnats du monde de Pékin en 2015 a réalisé la meilleure performance mondiale de l’année sur 1500 m en 3’28’’80. «Monaco est la meilleure piste sur cette distance », a réagi Manangoi, venant ainsi prolonger la belle histoire entre Herculis et les courses de demifond.