Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
L’US Seynoise change de têtes ! ‘‘ Les gens ne sont pas là juste pour signer un chèque”
Après la démission « brutale » de Guillaume Capobianco, c’est un trio - MM. Philibert, Salagnat et Willem - qui a pris les rênes du club seynois dont l’international Fickou sera l’ambassadeur
On ne prend pas du tout les mêmes, mais on recommence au sein de l’Union Sportive Seynoise. La démission surprise de Guillaume Capobianco a complètement rebattu les cartes au sein du club Rouge et Bleu qui n’a finalement pas traîné pour retomber sur ses pattes. Et plutôt qu’un homme fort, c’est l’union de plusieurs forces et compétences qui a été privilégiée. Résultat : trois coprésidents, Patrick Philibert (qui a déjà assumé ce rôle et qui sera chargé du sponsoring et de l’événementiel), Guy Salagnat (chargé de la gestion administrative et financière) et Olivier Willem (chargé du sportif). Plus quatre autres hommes, et non des moindres, avec tout d’abord Gaël Fickou. Le joueur de Toulouse et actuel trois-quarts centre de l’équipe de France est en effet nommé ambassadeur du club. Puis Frédéric Arniaud et Jérémie Fickou (le frère de Gaël) font partie d’un cercle décisionnaire. Niveau communication et sponsoring pour le premier, sponsoring et événementiel pour le second. Enfin l’ex-président Thierry Murie aura un rôle de conseil. Voilà pour le casting. Parlons maintenant du scénario avec les intéressés…
Il semble que vous ayez vite réagi après la démission de Guillaume Capobianco ? Patrick Philibert : Il le fallait, même s’il est clair que l’on a été pris de court. J’ai d’abord réuni les trois joueurs cadres de l’équipe, Julien Capdeyllaire, Benoit Sénac et Fred Arniaud, puis tout s’est rapidement enchaîné, on est tous tombé rapidement d’accord. Concernant Gaël, ça faisait un moment qu’il voulait se rapprocher du club et là c’était vraiment le bon moment. Il y avait besoin d’un nouvel élan, d’un nouvel engouement et nous partons aujourd’hui sur un cycle nouveau. Et si nous sommes là, c’est parce que ce club a une histoire et il faut que cela perdure. Nous n’avons pas besoin du rugby pour vivre, nous ne sommes là que pour le club et nous sommes tous à % dans le projet. Mais nous aurons besoin du soutien de tous, supporters, municipalité, partenaires...
N’avez-vous pas peur de reproduire le scénario des trois présidents (Mme Laboroi, MM. Capobianco et Sintès) de l’an passé, où tout a vite dégénéré ? Guy Salagnat :
Pas du tout. L’an dernier, ils ne se connaissaient pas. Nous, on se connaît personnellement, on a du vécu ensemble, donc c’est sensiblement différent. Olivier Willem : J’ajoute que nous sommes trois chefs d’entreprise, que nous avons tous des salariés et que nous allons nous servir de cette expérience. Et nous étions par ailleurs déjà investisseurs dans le club.
Parlons maintenant des objectifs ? Fred Arniaud : Il faut revenir aux bases, à savoir la formation. Il n’y a pas assez de Seynois qui sortent en équipe Une. Un des buts, sur trois ans, va être qu’une
dizaine de jeunes fassent partie du groupe fanion. Ensuite, se restructurer au niveau des partenaires, que l’on a un peu oubliés depuis un an. Les gens ne sont pas là juste pour signer un chèque, on doit les considérer autrement.
Et sur le plan sportif ? Olivier Willem : Déjà tenir les engagements qui ont été pris par l’ancienne direction ! Ensuite, le recrutement a été très bon, le groupe est dense, compétitif, tous les feux sont au vert. Patrick Philibert : Un mot sur les coachs, Stéphane Aureille et Manu Boutet, qui après un début difficile, ont prouvé qu’ils savaient faire, on l’a vu avec cette magnifique fin de saison. On croit en eux, ils y mettent un très gros investissement.
Une montée en Fédérale élite est-elle envisageable ? Olivier Willem : C’est dans un coin de notre tête, mais cela ne peut se faire qu’avec un soutien important et total des collectivités, voire avec un mécène. Et nous n’en sommes pas encore là... Dans un premier temps, si l’on peut rester sur la dynamique des phases finales de la saison dernière, où tout le monde a pris du plaisir, ce sera déjà une très bonne chose.
‘‘ Il y avait besoin d’un nouvel élan... ”