Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Vitalic : « J’ai envie de punk et de rock en ce moment ! »
Pour les amateurs de musiques électroniques, Pascal ArbezNicolas est une vieille connaissance. Ce natif de Dijon en 1976 (où un certain Laurent Garnier était résident du club L’An-Fer entre 1990 et 1994) a commencé sa carrière au milieu des années 90, notamment sous le pseudo Dima. C’est d’ailleurs en montant écouter le «patron» de la scène française au Rex Club à Paris que le jeune homme fait ses classes, comme d’autres... La boutique de crêpes à côté du temple techno des grands boulevards a ainsi accueilli des espoirs devenus références, comme son ami Michel Amato (The Hacker).
Comment se passe cette grosse tournée internationale ? Elle se passe très bien, avec un accueil vraiment super ! J’ai des dates jusqu’en décembre.
Le live est-il adapté en fonction des lieux ? On peut s’adapter en fonction de la taille et le timing, mais à partir de la base musicale et scénographique qui a été travaillée.
Votre quatrième album studio, Voyager, orienté italo-disco, a pu désorienter vos fans... Je m’attendais à beaucoup plus de réactions négatives, mais finalement j’en ai eu très peu en France et en Angleterre. Il y a eu une communication avec un message très fort, bien ficelé.
Qu’est-ce qui vous a donné l’idée de cette tonalité à l’album ? Je n’aurais pas pu faire un autre album à l’époque où je le composais. J’étais dans le rétrofuturisme. J’ai essayé des pistes différentes, mais je suis revenu à ça. Là, je suis passé à autre chose. J’ai envie de punk et de rock en ce moment !
Avec le recul, comment analysezvous vos vingt ans de carrière ? Il y a eu des hauts et des bas. C’est vrai que ça fait un peu vétéran aujourd’hui. J’ai vu beaucoup de gens arrêter, il y a la fatigue et l’inspiration. Mais ça s’est bien passé. Quand j’ai commencé, ce n’était pas du tout professionnel, il y avait du fun, de la passion, mais c’était bordélique ! Maintenant, tout est pro, les kids sont très au fait de la production. Dans les années , on se rencontrait entre musiciens dans les soirées, maintenant, on peut faire des morceaux à distance.
L’évolution technique influence votre façon de travailler ? Techniquement, je ne me ferme aucune porte, j’utilise toutes les techniques qui sont à ma portée. Le niveau de production est tellement élevé, ça serait compliqué de revenir en arrière. Et ça ne m’intéresse pas.
Vous faites toujours des remixes ? Ce sont toujours des commandes ? En principe, oui. Je sais tout de suite quand j’écoute un morceau si ça va aboutir. Si j’entends quelque chose à l’écoute, je le fais. Je viens de faire un remix pour Indochine qui sortira en septembre. Ils sont venus me voir à l’Olympia et sur les quatre morceaux, j’ai senti quelque chose sur un titre.
Sabali d’Amadou et Mariam était aussi une commande ? Ah, non, c’est le seul que j’ai demandé à faire ! Il était sur le répondeur d’une amie. Ça m’a tout de suite inspiré. J’ai donc appelé la maison de disques.
Que devient votre label Citizen ? On a fait des belles sorties et soirées, mais il est actuellement en sommeil. J’avais plus l’envie. Mais j’aimerais bien refaire quelque chose plus tard.
Après la tournée, un peu de repos prévu ? Je n’aime pas trop les vacances, ou alors courtes ! J’ai du mal à ne rien faire. J’aime bien être en tournée, avec mon équipe.
Des souvenirs de vos précédents passages dans la région ?