Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

 Heures de Spa-Francorcha­mps : Abril à qui perd gagne...

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Didier, que devenez-vous ? Aujourd’hui, on peut dire que je suis un vrai retraité (rires). Profiter à fond de la famille, passer du bon temps, voilà ma priorité. En parallèle, je suis actionnair­e de quelques établissem­ents hôteliers, en France métropolit­aine et dans les îles (notamment à la Réunion, ndlr). Et puis, chez moi, à Millau, je fais pas mal de sport pour rester en forme. Vélo de route en été, VTT l’hiver...

La course, les voitures, le chrono, les réglages, ça vous manque ? Oui. On ne va pas se mentir.

Au bout d’une carrière aussi longue et intense, c’est difficile de tourner la page. On a beau essayer de faire autre chose, la flamme de la passion demeure intacte. Elle continue de vous titiller. Même si l’occasion d’une piqûre de rappel se présente parfois lors d’une course que l’on m’invite à disputer, ici ou là, cette adrénaline de la compétitio­n me manque, c’est clair. Mais, bon, le temps passe, donc il n’y a pas le choix (sourire).

Content de revoir le col de Turini ? Certaineme­nt. Pour trouver la trace de mon dernier passage en course ici, je pense qu’il faut faire une sacrée marche arrière (en , au volant d’une Skoda Octavia WRC).

Cette épreuve spéciale ô combien renommée, elle vous plaisait ? (du tac au tac) Oui et non ! J’aimais surtout la descente vers La Bollène... où il me fallait combler le retard accumulé de l’autre côté. À l’époque, je perdais régulièrem­ent du temps dans l’ascension depuis Moulinet. Quels que soient la couleur du ciel et l’état du terrain, lors de la Vainqueur des  Km du Paul-Ricard le mois dernier, le Monégasque Vincent Abril (Bentley Continenta­l GT) a failli épingler également les  Heures de SpaFrancor­champs à son tableau de chasse, dimanche. Seulement devancé par une Audi R LMS au terme du double tour d’horloge belge, le trio Abril-Soucek-Soulet rate de peu une victoire de prestige mais engrange des gros points qui lui permettent de figurer en tête de la Blancpain GT Series Endurance Cup avant la manche finale ( Heures de Barcelone,  septembre,

octobre). bascule au sommet, j’accusais toujours cinq ou six secondes de retard par rapport au meilleur chrono partiel, sans explicatio­n. C’est bizarre. Je ne saurai jamais pourquoi. Le mystère reste entier.

Votre souvenir numéro  lié au Turini ? En championna­t de France, puis en Mondial, j’en ai accumulé pas mal sur cette route. Là, spontanéme­nt, c’est  qui me revient en mémoire (l’année de sa troisième et dernière victoire en Principaut­é). Je débutais alors au volant de la Toyota Celica et c’était l’ES , parcourue dans l’autre sens. Boum ! Dans la descente très verglacée, pas loin de Moulinet, je tape un muret. Pneu crevé, jante cassée, on finit au ralenti en lâchant plus d’une minute. Je me rappelle comme si c’était hier de la tête dépitée du patron (Ove Andersson) au ‘‘point stop’’. Il m’avait demandé : «La voiture ne marche pas comme tu veux ? » Et moi, je lui avais répondu : « Non, c’est le pilote qui va mal ! »

Pourquoi honorez-vous de votre présence cette séance d’essais ? Tout simplement parce que Patrick Canavese, le patron de l’équipe Milano Racing que je connais depuis longtemps, m’a convié à venir découvrir l’Abarth  RGT. C’est toujours sympa de pouvoir faire un bout de chemin avec une nouvelle auto, surtout quand on croise par la même occasion quelques rivaux d’antan. Plusieurs anciens pilotes Lancia et Fiat ont fait le déplacemen­t. Donc ça ressemble un peu à une réunion de famille...

Pas question de courir juste pour faire de la figuration ”

La  RGT, elle vous a séduit ? Il s’agit d’une voiture qui vient juste de démarrer en compétitio­n. Une belle initiative. Elle a été bien pensée, bien conçue. Maintenant, comme pour toute nouveauté, il y a pas mal de choses à améliorer. Dès le premier run, mon côté perfection­niste est revenu au triple galop. Puisque l’on me posait des questions, j’ai formulé quelques remarques personnell­es sur les modificati­ons ou évolutions nécessaire­s. Rien de plus. À eux de voir...

Deux ou trois voitures devraient être engagées en championna­t de France l’an prochain (*). Pourriezvo­us faire partie de ce (*) Après avoir disputé le Rallye Monte-Carlo et le Tour de Corse 2017 sous la bannière Abarth officielle (avec François Delecour au volant), l’équipe Milano Racing prévoit d’engager sa 124 RGT en championna­t de France. Une participat­ion au prochain Rallye du Var (23-26 novembre) est d’ores et déjà planifiée, et un programme complet en 2018 - deux ou trois voitures engagées - à l’étude.

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