Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Quelle galère!
Les deux incendies qui se sont déclarés vendredi dans les Bouches-du-Rhône sont maîtrisés. Des milliers de voyageurs ont dû dormir dans les gares de la région. Récit d’une nuit d’angoisse, à Puyloubier.
Deux heures maximum de repos dans les camions. « Nous sommes fatigués mais le moral est bon ». Le témoignage de ce sapeur-pompier de Haute-Marne, transmis via Facebook à ses collègues restés dans le Grand Est, témoigne de la vigueur du combat mené par 800 de ses collègues depuis vendredi soir dans les Bouches-du-Rhône. Le feu le plus important, parti du sud d’Aubagne (secteur de la Pérussonne), a ravagé près de 250 hectares avec l’aide d’un vieil allié : le Mistral. S’il était fixé dès hier matin, il a fallu le renfort de deux Tracker, deux Canadair et un hélicoptère bombardier d’eau pour en venir à bout. Une seconde commune a souffert de l’incendie : Carnoux-en-Provence. Pas de victime à déplorer mais 800 habitations que les pompiers - 3 d’entre eux ont été évacués pour des pathologies légères - ont réussi à préserver malgré la violence des flammes. 250 personnes se sont réfugiées par sécurité dans un gymnase de Carnoux. Une cinquantaine y a passé la nuit. Deuxième gros feu : celui qui s’est déclaré samedi à 20 heures sur la commune de Puyloubier, entre le Var et le massif de la Sainte-Victoire. 41 hectares partis en fumée. Il a fallu jusqu’à 200 pompiers pour en venir à bout.
Voyageurs remboursés
Victimes collatérales de ces incendies : les vacanciers qui rentraient chez eux. Le trafic SNCF a été interrompu toute une nuit (jusqu’à hier 10 h 30), entre Marseille et Cassis. La compagnie de chemins de fer a hébergé 3 000 d’entre eux dans des rames à l’arrêt à Toulon et Marseille. Elle a mobilisé plus de 300 cheminots et décidé « à titre tout à fait exceptionnel » alors qu’il s’agit « d’un incident dont elle n’est pas responsable », de « rembourser l’ensemble des voyageurs » pris dans la nasse. La mairie de Toulon a mis des lits à disposition, sur place, la Protection civile s’est mobilisée. La préfecture avait de son côté activé le centre opération départemental, pour coordonner tous ces efforts.