Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

Sylvain Chavanel travaille sa vitesse à Hyères

Le coureur de Direct Énergie Sylvain Chavanel était à Costebelle en famille. Pour travailler en vue de sa fin de saison, mais aussi pour gagner des titres, en bon compétiteu­r qu’il est

- AURÉLIEN RUESTERHOL­Z

Moins d’un mois après la fin de son 17e Tour de France, Sylvain Chavanel a été sacré champion de France pour sa première américaine avec Thomas Boudat. En famille, accompagné de sa femme et ses deux enfants, le coureur de Direct Énergie est venu se ‘‘ressourcer’’ lors de cette semaine au vélodrome de Costebelle, avant une fin de saison éprouvante.

Qu’est ce qui vous a fait revenir vers la piste ? Je suis revenu il y a trois ans déjà. C’était la poursuite. En fonction de mon programme de course, il y avait une période creuse. Je voulais compenser avec la piste, ça m’a plu. Après le Tour de France, je n’avais pas trop de courses au programme aussi. C’était l’occasion de redécouvri­r des discipline­s que je n’avais pas courues depuis des années.

Quel plaisir y trouvez-vous ? C’est un sport où il y a de l’action. Ça permet aussi au public de voir en toute sécurité les tactiques de courses car c’est très stratégiqu­e la piste.

Le record de l’heure dans un coin de la tête? Je ne l’ai jamais trop eu dans la tête. On m’en parle. Mais c’est trop d’investisse­ment, c’est compliqué.

Quel était votre objectif de la se

maine ? Prendre du plaisir mais briller aussi. Je suis venu pour faire de mon mieux à la poursuite, à l’américaine. C’est une belle surprise vu que je gagne avec Thomas (Boudat). C’est lui qui a le plus d’expérience là-dessus, je suis très content. Là, c’est plus de la préparatio­n pour les prochaines courses. J’espère que ça va me lancer en bonne situation et bonne condition pour la suite.

La différence entre la piste et la route ? C’est surtout la fréquence de pédalage. On travaille à haute intensité sur des efforts courts. La route, c’est l’inverse, c’est l’endurance. Des sorties de cinq heures, six heures… Ce que j’aime à la piste, c’est qu’on fait une journée complète sur le vélo, et qu’on enquille les bornes sans s’en apercevoir.

Avec le départ de Thomas Voeckler et Bryan Coquard, vous devenez le capitaine de route de Direct Énergie ? Non, non, ce n’est pas mon style. Après, s’ils veulent prendre exemple sur moi, c’est bien, ils peuvent me poser des questions. Mais je ne suis pas le papa non plus. J’ai assez de deux enfants à la maison (rires).

Transmettr­e aux jeunes ne vous plairait pas ? Justement, je transmets en fonction de comment je fonctionne, de comment je suis dans la vie. Ça, c’est transmettr­e, en fonction de ce que je dégage. Après, je ne suis pas là à dire à untel tu dois faire ci, tu dois faire ça, à donner des ordres.

Étiez-vous déjà passé par le vélodrome ? Oui, en . Je crois que j’étais junior et que j’avais fait quatrième de la course aux points. On avait fait podium à la poursuite par équipes avec le comité PoitouChar­entes. Et c’était sans cet anneau de couverture.

Ça vous avait plu ? C’est un beau vélodrome, une belle structure. C’est vraiment une belle ambiance.

Avez-vous déjà pensé à l’aprèscarri­ère ? Je vis le moment présent. Mais on y pense forcément. Pour le moment, je prends énormément de plaisir et je reste un compétiteu­r dans l’âme. Ce n’est pas facile de se projeter.

On vous reverra sur le Tour l’année prochaine ? Déjà, on va finir la saison (sourire). J’ai le Tour du Poitou-Charentes (dont il est tenant du titre) la

semaine prochaine. Puis Plouay, Fourmies, Tour du Danemark cinq jours, etc. Encore  jours de courses.

Un objectif en particulie­r ? Les objectifs sont toujours les mêmes, être au départ quand j’ai un dossard sur le dos et donner le meilleur de moi-même, ne pas avoir de regrets.

Un mot sur la Vuelta? Je suis dans ma petite bulle de piste, en famille. Je ne regarde pas trop. Je n’ai pas regardé qui est au départ. Je ne suis pas obnubilé par ce qu’il se passe à gauche à droite.

‘‘ Je ne suis pas le papa non plus. J’ai assez de deux enfants à la maison ”

 ?? (Photos AFP) ?? Sylvain Chavanel quitte le Var sur son premier titre de champion de France de l’américaine avec Thomas Boudat.
(Photos AFP) Sylvain Chavanel quitte le Var sur son premier titre de champion de France de l’américaine avec Thomas Boudat.

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