Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Les carmes déchaussés derniers occupants du couvent
À l’origine, la cavité était naturelle, modelée par les concrétions calcaires. De grandes stalactites en témoignent. Puis l’Homme a façonné les lieux. Retaillé des parois de tuf, maçonné certaines parties avec des enduits à la chaux, conforté les entrées avec des voûtes en pierres de taille. Les troglodytes des Carmes comprennent vestibule, couloir, niches… et quatre chapelles dont une principale avec sa nef, son choeur et son autel avec au-dessus des décorations en coquillages. Le Département a sécurisé les lieux pour permettre la visite de certaines pièces du site. Une fois à l’intérieur, l’histoire du couvent – dont la partie habitation devait se situer dans un bâtiment au-dessus – ressurgit. Les premiers occupants « officiels » en 1552 étaient des flagellants, autorisés à se réunir dans la Baume de Joachim. Ils aménagent notamment en 1648 une chapelle dans la grotte. En 1678, l’évêché propose aux carmes déchaux ou déchaussés de s’installer. Ils – de trois à huit moines auraient vécu dans le couvent – quittent les lieux en 1788. Leur ordre est dissous en 1792.