Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Une « prépa » pas comme les autres
Avant même d’apprendre le moindre système voulu par Manu Schmitt, avant même un premier footing, les joueurs du HTV ont fait connaissance, dès la reprise lundi dernier, avec un drôle d’oiseau. L’Italien Franco Pisino, qui viendra distiller sa science de la préparation physique quelques jours par mois. Loin des exercices classiques, le quinquagénaire a réservé quelques surprises aux Varois : des ateliers pour travailler la posture, la résistance, les petits contacts et la communication.
« Enlever le frein àmain»
Cela a d’abord fait marrer les marins jaunes, à commencer par Cowels. Mais à voir la mine défaite d’un Chassang, en délicatesse avec ses chevilles, les joueurs se sont vite concentrés. « J’essaie d’amener une philosophie Le Trophée Sénéquier a, cette année, battu les records de participation et d’affluence. Après une première soirée, mercredi, consacrée aux défis, la soirée de jeudi était celle du Concours Sénéquier. Les grands de la boule étaient tous là : Philippe Quintais, Philippe des arts martiaux, explique celui qui entraîne aussi de l’équipe de Suisse de karaté. On essaie de faire en sorte que les joueurs soient le plus disponibles possibles, mentalement et physiquement. Qu’ils soient dans une position pour être prêts à réagir. » Suchaud, Christophe Sarrio, Stéphane Robineau, Henri Lacroix ou Marco Foyot notamment. Ils étaient accompagnés de célébrités sportives ou du petit écran, tels que l’ex-footballeur Bernard Pardo, l’ex-pilote de rallye Bernard Darniche, mais aussi Daniel Elena, le co-pilote Ainsi, plutôt que de parler de VMA ou de masse musculaire (le travail classique sera bien sûr effectué par ailleurs), Franco Pisino évoque, avec l’accent suisse, « l’ancrage au sol »,« le relâchement actif »et« les préférences motrices ». Ce que beaucoup ne considèrent encore que comme des détails. « Le basket est l’un des sports où ça “fighte” le plus, après le hockey ou le rugby. Et on peut facilement transposer les qualités d’un combattant à un basketteur », continue celui qui travaille depuis quatre ans au côté de Manu Schmitt. « Il a vite compris le message et il est à l’écoute, ce qui n’est pas le cas de tous les entraîneurs », continue Pisino, qui s’occupe aussi des footballeurs de Neuchâtel Xamax. Il finit d’expliquer sa méthode par une métaphore bien mûrie: « Je cherche à enlever le frein à main pour que le véhicule se déplace sans dépenser trop d’énergie. » Schmitt, qui reste le conducteur principal de Hyères-Toulon, valide la méthode. « On va pouvoir optimiser le travail de chaque joueur. Tout cela doit permettre de renforcer le potentiel physique et de limiter les risques de blessure », explique le coach. Qu’il soit entendu.