Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Big bisous
Grâce à l’indiscrétion d’un photographe contre lequel l’actuel chef de l’État a oublié de porter plainte, on a découvert dimanche dernier Emmanuel et Brigitte Macron en train de s’embrasser fougueusement sur la bouche. Exercice favori des couples fusionnels interdisant tout échange d’idées politiques. Certes, on ignore encore ce qu’après manifestations et discussions, il subsistera de la loi Travail et l’ampleur des nouveaux impôts. Mais on sait déjà que figurera au programme présidentiel un amour conjugal dont la magistrature suprême n’a pas souvent donné le spectacle. Le grand Charles et Tante Yvonne ne s’adressaient la parole qu’en utilisant la deuxième personne du pluriel. Pompidou n’appelait sa femme « Bibiche » que dans l’intimité. De Valéry, on raconta que lorsqu’il ne rentrait qu’au petit matin, c’est parce qu’il avait attendu l’ouverture du laitier. François et Danielle faisaient chambre et révolutions à part. Jacques trompait gaillardement Bernadette. Nicolas divorça de Cécilia avant de préciser : « Avec Carla, c’est du sérieux. » François n’eut pas, en public, un geste affectueux ni un mot gentil pour Valérie puis pour Julie. Une baisse de passion survenue pendant les cinq années qui viennent entraînerait une crise de régime. Dans le cas contraire, on peut s’attendre à un supplément d’impôt pour les ménages qui divorcent et à une exonération fiscale pour ceux qui se retrouvent
toujours lèvres contre lèvres.