Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

Attentats en Espagne: un mystérieux séjour parisien

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La police retraçait mercredi en Espagne et à l’étranger le parcours des auteurs des sanglants attentats de Catalogne. Les Mossos d’Esquadra, les policiers catalans, ont effectué de nouvelles perquisiti­ons après les auditions mardi des 4 suspects encore en vie, qui ont révélé que les comploteur­s, inspirés par un imam marocain, prévoyaien­t de faire sauter un ou plusieurs monuments. Hier, la justice espagnole a confirmé que cet imam, Abdelbaki Es Satty, avait failli être expulsé d’Espagne mais qu’un juge avait estimé en 2015 qu’il ne constituai­t pas «une menace réelle et suffisamme­nt grave [...] pour la sécurité publique ». Après avoir purgé une peine de prison pour trafic de drogue en 2014, il était sous le coup d’un arrêté d’expulsion, qui a été annulé au vu de ses «efforts pour s’intégrer ». Dans les décombres du laboratoir­e, les policiers ont retrouvé 120 bonbonnes de gaz, une grande quantité de clous, des détonateur­s et au moins 500 litres d’acétone, de l’eau oxygénée et du bicarbonat­e – des ingrédient­s permettant de fabriquer du TATP, un explosif artisanal très prisé de Daesh.

En France les  et  août

L’enquête a des prolongeme­nts à l’étranger, la plupart des suspects étant marocains et leurs déplacemen­ts ayant été signalés en Belgique, en Suisse et en France. L’Audi A3 utilisée par les assaillant­s de Cambrils, « flashée » par un radar non loin de Paris avec quatre personnes à son bord, a ainsi permis aux enquêteurs français de déterminer qu’elle était en France les vendredi 11 et samedi 12 août. Reste à « déterminer les raisons précises pour lesquelles ce voyage éclair, ramassé sur deux jours, est intervenu et si les terroriste­s ont été en contact avec d’autres personnes sur notre territoire national », a déclaré le procureur de la République française, François Molins. Les autorités marocaines n’ont elles pas réagi aux informatio­ns de la presse espagnole selon lesquelles plusieurs personnes ont été arrêtées au Maroc. A Barcelone, les autorités ont annoncé hier un renforceme­nt des mesures de sécurité, notamment à proximité des sites touristiqu­es comme la Sagrada Familia et pendant les matches de football, concerts ou manifestat­ions.

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(MaxPPP/EPA) On ignore si les djihadiste­s « ont été en contact avec d’autres personnes sur notre territoire national », a déclaré François Molins.

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