Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Ce qu’en disent les deux parties
Défenseurs de Dmitri Rybolovlev : « La défense de M. Rybolovlev et des sociétés plaignantes dans l’affaire Yves Bouvier regrette les multiples irrégularités et violations de leurs droits procéduraux rencontrées dans la procédure judiciaire déclenchée en janvier . La saisie et la publication de données couvertes par le secret professionnel et le secret de l’instruction marquent un nouvel épisode inquiétant dans la manière dont est conduite l’enquête. « Aucune réponse ne sera apportée aux multiples et vaines manoeuvres, médiatiques ou judiciaires, visant à éloigner le public du fond du dossier : une enquête instruite à Monaco pour escroquerie et blanchiment de plusieurs centaines de millions d’euros, une enquête instruite à Paris pour vol d’oeuvres du maître Pablo Picasso, recel de ce délit et blanchiment. Ce système opaque et trompeur mérite d’être dénoncé et combattu pour assainir le marché de l’art. « Ni les vaines attaques et accusations mensongères contre les avocats des victimes de la gigantesque fraude dénoncée, ni les manoeuvres dilatoires, ne détourneront l’attention portée par les juridictions saisies sur les questions de fond que mes clients ont soulevées. Notre confiance dans ces juridictions est totale. »
Me Francis Szpiner, l’un des avocats d’Yves Bouvier : « Initialement, nous avions déposé une requête en nullité de procédure, en nous plaignant d’une certaine partialité au cours de l’enquête. Nous pressentions une sorte de privatisation de l’action publique au profit de M. Rybolovlev. J’observais que les liens entre Mme Bersheda et la police laissaient entrevoir une collusion. Je constate que cette expertise téléphonique éclaire ce que nous pressentions à la lecture du dossier. »