Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

«Le plus dur est devant moi»

Anthony Belleau s’est révélé aux yeux du grand public en fin de saison dernière. La tête sur les épaules, le jeune talent est loin de se prendre la tête avec son nouveau statut

- Textes : Mathéo GESLAN Photos : Valérie Le Parc et Dominique Leriche

Il sera l’une des curiosités du début de championna­t toulonnais, qui débute ce dimanche face à Pau (17 heures) au stade Mayol. Quelques mois après avoir été l’auteur du drop victorieux face à La Rochelle (1815) en demi-finale du Top 14 (photo ci-dessous) , le jeune demi d’ouverture de 21 ans espère poursuivre sa belle ascension lors de cette nouvelle saison.

Comment abordez-vous cette saison avec un nouveau statut personnel ? Je ne me prends pas la tête avec ça. Je l’aborde avec sérénité et ambition, mais en sachant qu’il reste beaucoup de travail. J’ai vécu une belle fin de saison dernière, c’est derrière moi, maintenant, et je suis prêt à repartir sur de nouveaux objectifs.

Quels sont-ils ? Avoir un maximum de temps de jeu. Ça passe par répondre présent lorsque l’on fera appel à moi. J’ai l’ambition d’être plus utilisé que la saison précédente. C’est dans la continuité des choses, même s’il ne faut pas brûler les étapes.

Qu’est ce que votre performanc­e face à La Rochelle a changé dans votre quotidien ? Forcément, ça a fait un petit boom dans ma vie de tous les jours. Mais je reste le même, je profite, je garde les mêmes habitudes, même si on me reconnaît un peu plus dans la rue, depuis ce match (sourire). Quels sont les pièges à éviter, maintenant que vous avez acquis une certaine notoriété ? Le piège serait de se dire que tout est acquis. Au contraire, le plus dur est devant moi. Il faut que je confirme et que je sois régulier. Il ne faut pas s’enflammer, rester calme et surtout continuer à travail.

La concurrenc­e s’annonce relevée à votre poste... Ça fait partie du métier, que ce soit ici ou ailleurs. Elle va nous permettre de nous surpasser, et de progresser encore plus. C’est une pression qui nous pousse et nous permet d’être plus compétitif­s.

Le stade Mayol vous a ovationné lors des matchs amicaux… Quand nos supporters sont derrière nous, c’est un plus, une motivation supplément­aire. Surtout que le public toulonnais est exigeant. Il faut continuer à être performant pour leur donner raison de ce soutien.

Que représente ce club et cette ville, pour vous ? J’entame ma quatrième saison ici. J’adore cette ville, cette région. J’aime énormément la ferveur des supporters autour du RCT, mais aussi son histoire, son stade, sa culture. Je suis très heureux de porter ce maillot, et je prends beaucoup de plaisir à vivre à Toulon.

Vous vous voyez rester à Toulon sur le long terme ? Je n’ai que  ans, j’ai encore de belles années devant moi, on verra bien à

l’avenir. Mais je pense que tout rugbyman se plaît dans cet environnem­ent, surtout s’il a du temps de jeu car ça reste le premier facteur.

L’équipe de France, c’est dans un coin de votre tête ? C’est un peu tôt. Ça reste le rêve de tous les rugbymen français. Mais je n’en suis qu’à une dizaine de matchs profession­nels, c’est encore loin. Quand on voit certains joueurs, on sait que ça peut aller très vite. Mais ça peut aussi aller vite dans l’autre sens. Le plus important, à l’heure actuelle, est de faire le meilleur début de saison possible.

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Anthony Belleau est serein et ambitieux à l’aube d’une nouvelle saison où il se sait attendu.
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