Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Le billet de Philippe Bouvard Décryptage
Personne ne s’y attendait. La rentrée politique a donc été assurée par un responsable (ô combien !) qu’on croyait définitivement sorti. Une réapparition qu’expliquent l’oisiveté, la nostalgie et sans doute la vindicte du premier exPrésident empêché de se représenter par l’ambition effrénée de ses deux plus proches créatures. Si, après son départ de l’Élysée, M. Hollande s’était trouvé un fromage – par exemple la direction d’une maison de retraite pour vieux garçons – il n’aurait pas revendiqué des bons résultats contestés ni donné des conseils à un successeur qui fut longtemps son conseiller. On comprend toutefois qu’un dirigeant qui restera dans les annales républicaines pour avoir offert à la mère de ses quatre enfants un portefeuille ministériel plutôt qu’une alliance, triomphe aujourd’hui. Manuel Valls, qui n’a décroché qu’in extremis un pauvre siège de député, ne compte plus que pour du beurre, et Emmanuel Macron a déjà dépassé sa cote d’impopularité en . À propos d’une loi Travail constituant l’essentiel de son héritage, on ne s’étonnera pas de la condamnation d’une flexibilité que lui interdit sa morphologie personnelle. Enfin, les contribuables trouveront normales les réticences à l’égard d’une augmentation de la CSG venant d’un homme d’État qui a hissé son pays à la première place du triste palmarès européen des taxes et des impôts.