Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Agression d’un cadre du PS: le député REM mis en examen pour «violences volontaires»
Trois jours après l’agression à coup de casque d’un cadre du PS, Boris Faure, sur fond de différends politiques, le député La République en marche! (REM) M’jid El Guerrab a été mis en examen à Paris. Après 24 heures de garde à vue, il a été présenté hier au juge d’instruction qui l’a mis en examen pour « violences volontaires avec arme par destination ayant entraîné une incapacité totale de travail supérieure à 8 jours ». Comme l’avait demandé le parquet, l’élu a été placé sous contrôle judiciaire avec interdiction d’entrer en contact avec la victime. Les rivaux s’accusent chacun d’avoir agressé l’autre et au terme des premières auditions, les deux parties «restent sur leurs positions initiales», a indiqué une source proche du dossier. Selon le témoignage de l’épouse de Boris Faure, Delphine Langlois, citée par France Info, « ils ont commencé à discuter et, tout d’un coup, [son mari] a vu M. El Guerrab prendre son casque, prendre de l’élan, et taper, taper très fort. Il n’a vraiment pas compris ». «M. El Guerrab a été agressé par un individu qui le harcèle depuis plus d’un an, qui l’a déjà menacé de mort à plusieurs reprises», a accusé au contraire l’avocat de M. El Guerrab, Yassine Yakouti. D’après lui, c’est M. Faure qui « s’est rendu en bas [du] domicile [de M. El Guerrab] pour le provoquer et l’agresser physiquement». Boris Faure lui aurait « tordu » le bras «ce qui lui a occasionné des blessures» et 6 jours d’ITT, et «des propos très graves ont été tenus comme l’a rapporté un témoin qui affirme que M. Faure aurait traité M. El Guerrab de “sale Arabe de merde” ». 1. Les députés, qui jouissent d’une immunité parlementaire, ne peuvent faire l’objet de mesures coercitives telles que le contrôle judiciaire ou la garde à vue qu’avec l’autorisation du Bureau de l’Assemblée nationale, mais cette immunité ne s’applique pas dans cette enquête car celle-ci vise un flagrant délit.