Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Le feu, encore
Dans la nuit de samedi à dimanche, 460 hectares de forêt, deux maisons et trois voitures sont partis en fumée. Une large bande grisâtre entre Hyères et La Londe le rappellera longtemps
Hier toute la journée, plus de trois cents pompiers ont combattu les flammes et les reprises du feu qui s’est déclaré samedi soir. La végétation a laissé place à un paysage lunaire. Quatre habitations ont été endommagées ou détruites.
L’origine « humaine » est sérieusement étudiée par les enquêteurs.
Le souvenir de juillet était encore fraîchement douloureux qu’un nouvel incendie à une nouvelle fois frappé le bassin hyérois, toujours à La Londe et cette fois-ci un peu à Hyères. A un mois d’intervalle. L’espace-temps presque insuffisant que l’on met à se remettre d’une déception, d’un revers ou d’une blessure. Avec seulement 4 kilomètres parcourus, ce nouveau drame n’a pas l’ampleur du grand feu de Bormes, mais il recèle son propre concentré d’histoires marquantes. Comme cette si importante bataille de la crête gagnée par les soldats du feu et dont l’issue non favorable aurait pu avoir des conséquences désastreuses. Ou la terrible découverte matinale d’une famille londaise que nous relatons dans ces pages. En ce lundi matin, on parle déjà au passé des faits d’un incendie qui a trouvé son heureux épilogue hier soir. Fixé ! Le mot magique que l’on donne à un feu qui ne bouge plus ses petites flammèches. Mais avant cela, il y aura eu cette longue et terrible nuit rouge. Marquée au fer pour des milliers de personnes qui l’ont vu de près et senti son souffle diabolique... La suite et les détails, les chiffres et les mots et tout ce qu’il faut savoir, d’un événement pas comme les autres, c’est ici. Bas Pansard, une crête marque la bordure méridionale du massif des Maures qui trouve ensuite son prolongement vers les communes de Pierrefeu et Collobrières. Le commandant Serge Lavialle qui a dirigé les opérations de la nuit en explique l’enjeu : « Notre crainte était que le feu franchisse la RD88 en direction de Collobrières. Heureusement, nous avons réussi à le cloisonner car s’il était parti dans cette zone très boisée, il aurait été difficile de le contrôler. » En le contenant au Bas Pansard, les soldats du feu ont alors pris un avantage qui s’avérera décisif.