Haro sur les fautes

Deux cartons jaunes à un pour Toulon mais surtout  pénalités concédées par les Varois contre  aux Auvergnats. L’équipe du RCT a donc été deux fois plus sanctionnée que les joueurs de l’ASM. Le pire, c’est qu’il n’y a, sur le sujet, rien à redire. La grossière faute de Gorgodze, transformé sur le coup en plongeur, lors d’un regroupement en toute fin de rencontre (le coup était encore jouable) est la plus criante des illustrations de cette indiscipline qui coûte vraiment cher... Si les Toulonnais développent un jeu en mouvement intéressant et prometteur - reste encore à tenir la distance -, il est clair que question discipline, des progrès s’imposent au plus vite. Faute de quoi, Toulon pourrait déchanter.

Ainsi, les Toulonnais n’ont pas tenu la distance face au champion de France en titre. Et pourtant, tout avait bien débuté. En place, les hommes de Fabien Galthié ont une nouvelle fois proposé du jeu avec des initiatives et des relances intéressantes. À la baguette, Anthony Belleau s’est une nouvelle fois montré à son avantage. Avec un Manoa et un Isa très en vue, un Rebbadj étonnant, une conquête plutôt propre, les Rouge et Noir semblaient avoir les armes pour attrister la « Yellow Army ». Face à des Clermontois qui ont paru un peu en dedans durant presque toute la première période, les Varois ont mené le bal avant de se tirer deux balles dans le pied. Un plaquage malencontreux de Tao sur Kolelishvili suivi presque aussitôt d’une faute plus grossière de Nonu sur Abedanon, et voilà l’ASM sortir la tête de l’eau pour virer d’un petit point avant le repos.

Une défense trop lâche

Par la suite, les hommes de Franck Azema au moral retrouvé ont bousculé la défense toulonnaise qui a donné de préoccupants signes de faiblesse individuelle. Si le courage des joueurs toulonnais n’est pas en cause, le manque de précision, de décision et de densité a posé problème. On savait que face à Raka, il est difficile de défendre sur l’homme une fois lancé. Cela s’est de nouveau vérifié.

(Photos Patrick Blanchard et AFP) Romain Taofifenua (en haut) et Ma’a Nonu (en bas) ont écopé de cartons jaunes. Ils auraient pu être évités.