Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Nathalie Fèvre, installée à la présidence du TGI
L’ancienne présidente du TGI de Troyes a officiellement pris ses fonctions hier au cours d’une audience solennelle dans laquelle six autres magistrats ont été confirmés
Un rituel très ancien au cours de laquelle la société assigne à une personne une fonction d’autorité, aujourd’hui celle de juger et de requérir »... C’est en ces termes que le procureur Ivan Auriel a présenté hier l’audience solennelle du tribunal de grande instance où sept magistrats ainsi que des fonctionnaires de greffe - ont été installés dans leurs fonctions. Parmis eux Nathalie Fèvre, la nouvelle présidente du TGI qui succède à Fabrice Adam, nommé premier président de la cour d’appel de Rennes. Nathalie Fèvre est une magistrate d’expérience «quia passé de nombreuses années au tribunal d’instance, justice de paix où le juge est en contact avec le justiciable, les réalités économiques et les difficultés de la vie quotidienne de nos concitoyens », a souligné Pascale Dorion, première vice-présidente du TGI dans son introduction. En poste depuis le 1er septembre, Nathalie Fèvre s’est présentée aux nombreuses personnalités conviées à cette cérémonie comme une optimiste. Mais dont les objectifs sont clairs et déjà ciselés. La nouvelle présidente veut ainsi rendre des décisions de qualité dans un délai raisonnable, « c’est ce qui est attendu de la justice et c’est ce dont un chef de juridiction est comptable au premier chef». Elle entend développer « l’utilisation accrue de la dématérialisation des échanges, la connaissance et le recours aux modes de résolution des conflits autre que le réflexe de l’engagement d’une procédure ».
Conseil de juridiction en projet
La présidente se veut « veillante » sur les décisions rendues, « attentive» pour que la charge de travail ne soit pas insurmontable. Et être un soutien face aux difficultés. Elle a aussi des projets : mettre en place le conseil de juridiction, nouvelle structure envisagée comme un lieu de communication et d’échange qui peut réunir des magistrats, des fonctionnaires de greffe, des avocats, des associations, des représentants locaux de l’État, des élus... Et qui n’a pas vocation à se substituer à d’autres instances existantes.