Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Fermeture de classe : le bras de fer continue
Les parents d’élèves de l’école maternelle ne décolèrent pas. La réponse du recteur d’académie de Nice, Emmanuel Ethis, les conforte dans leur détermination à continuer le blocage de l’école afin d’obtenir la réouverture d’une classe fermée à la rentrée. Le recteur, dans son courrier, n’envisage pas d’évolution avant la rentrée prochaine. Le mouvement s’amplifie et se structure. Hier matin, une délégation de parents se trouvait sur le marché pour sensibiliser les Gonfaronnais. Plusieurs autres actions sont en préparation.
Réouverture à Régusse
Le Snuipp par la voix de Clément Kérien, secrétaire départemental, se félicite de la réouverture de la classe à Régusse, motivée, selon le recteur : « La classification de la commune en zone de revitalisation rurale, en lien avec l’application de la Loi de modernisation, de développement et de protection des territoires de montagne, éclaire le traitement spécifique dont elle a fait l’objet. » Clément Kérien estime pourtant qu’« au regard de cette classification, la classe n’aurait jamais dû être fermée. La décision a été prise de la rouvrir à la suite de la détermination des parents d’élèves. »Le syndicat invite donc les parents gonfaronnais à rester mobilisés.
Les élus avec les parents
Sophie Bettencourt, élue gonfaronnaise adjointe aux affaires scolaires, est, à l’instar du maire, Thierry Bongiorno, derrière les parents : « Nous ne pouvons pas nous satisfaire de la réponse du recteur, qui ne mesure pas la réalité de la situation locale. Nous lui avons fait part de la désorganisation des classes engendrée par cette fermeture et des difficultés que cela implique. Il lui a été demandé de prendre en compte le fait que l’école accueille trois enfants en difficulté et l’accompagnement à la parentalité de quinze familles. » L’adjointe rappelle par ailleurs que la commune s’agrandit avec, à court terme, la création de deux lotissements qui accueilleront 72 familles et l’ouverture d’une grande surface. « Nous ne pouvons qu’être en accord avec le fait de dédoubler les classes dans les zones prioritaires. Mais il ne faut pas que cela se fasse au détriment des zones rurales. » Elle souligne également que les garderies municipales accueillent une cinquantaine d’enfants dont les parents travaillent. « Et, ce, pour une durée indéterminée. »