Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Timides gestes d’apaisement dans l’escalade entre Madrid et Barcelone
Des premiers gestes qui pourraient faciliter un dialogue entre Barcelone et Madrid sont apparus hier, à trois jours de la date initialement envisagée par la Catalogne pour une déclaration unilatérale d’indépendance qui fait trembler l’Europe. À la mi-journée, alors que le chef du gouvernement Mariano Rajoy réunissait son conseil des ministres, le président catalan Carles Puigdemont a annoncé qu’il repoussait son intervention devant le Parlement catalan, initialement prévue pour lundi. Les séparatistes envisageaient une déclaration d’indépendance unilatérale au cours de cette séance. La nouvelle séance est prévue mardi à h, mais l’ordre du jour est vague : il porte sur la « situation politique », sans évoquer la déclaration d’indépendance. Cependant, les parlementaires opposés à l’indépendance ont dit se méfier, hier, des véritables intentions de Carles Puigdemont. Son annonce pourrait être interprétée comme un geste.
« Un cessez-le-feu » symbolique réclamé
Elle pourrait aussi viser à gagner du temps, en raison de divisions dans son camp. Elle intervient après des déclarations du responsable des Entreprises au sein du gouvernement catalan, Santi Vila, réputé proche du président régional, où il réclame « un cessez-le-feu » symbolique au gouvernement. « Cela signifie que dans les prochaines heures et jours, nous ne prenions pas des décisions qui pourraient être irréparables », a-t-il expliqué. Puis, à l’attention des indépendantistes, il a appelé à « réfléchir et savoir clairement si la précipitation ne risque pas d’abîmer le rêve et de gâcher un projet [d’indépendance] n’ayant jamais été si proche ». Ces déclarations se produisent alors que les tensions entre Madrid et Barcelone ont plongé l’Espagne dans sa plus grave crise politique depuis son retour à la démocratie en .