Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Où en est la French Tech Toulon ?
Dossier Elle vient de souffler sa première bougie. La composition de sa gouvernance a été modifiée pour une meilleure représentativité. Le point sur la French Tech Toulon
La French Tech Toulon a fêté son premier anniversaire cet été. Après un an de fonctionnement, elle vient de modifier sa gouvernance de sorte que celleci soit représentative de l’écosystème local. Animée par TVT Innovation, elle rassemble des industriels locaux, des représentants des startups, des représentants des écoles concernées Kedge, Isen et plus globalement l’université via Ingemedia. Ont été rajoutés, du fait de la labellisation Entertainment et HeadTech, l’Ecole des arts, et des entreprises comme Icademie. Toulon-Provence-Méditerranée est également représentée au sein de la gouvernance. Premier bilan de cette année de fonctionnement avec Patrick Valverde, directeur de TVT Innovation et Ameline Coulombier, responsable de la French Tech Toulon.
Quel type d’organisation a été choisi pour la French Tech Toulon ? On est sur une organisation qui est à l’image de notre territoire c’est-à-dire modeste en taille, mais qui fonctionne bien, avec des gens qui s’entendent bien, sur la base d’un équilibre public-privé. On n’a pas la complexité de Marseille ou Nice. On est dans une organisation assez souple et assez facile. On a une thématique qui ne nous enferme pas. Ce qui nous intéresse c’est tout ce qui est numérique et qu’on accompagne au niveau de TVT, mais plus globalement sur le territoire, qui offre des opportunités dans différents domaines. On a eu un petit décalage de six mois avec le recrutement d’Ameline Coulombier, qui est donc responsable de la mise en place opérationnelle depuis mars. L’Entertainment (nouveau nom d’industrie créative) reste d’actualité pour préparer Chalucet (le futur pôle universitaire de Toulon, ndlr). L’HeadTech nous paraît important. C’est un domaine où il y a encore plein de choses à inventer.
Quels moyens avec ce label ? Il n’y a pas de financement spécifique. On fait de la communication. C’est important. Dans la communication, on entraîne un peu tout le monde et surtout, on a une organisation dans la région, qui est assez dynamique. Toutes les French Tech labellisées Métropole, labellisées thématiques ont été rassemblées. On se retrouve dans un certain nombre d’actions et de programmes. Ça structure bien.
Quelles actions ont été portées à Toulon ? Concrètement, il y a eu l’appel à projets de la Région pour le Consumer Electronics Show de Las Vegas (janvier ) sur lequel six entreprises varoises sont retenues. On a eu l’appel à projet VivaTechnology à Paris. Six entreprises varoises étaient sur le stand. Comment cela se traduit-il pour les entreprises ? Cela offre une visibilité et des opportunités commerciales qu’apportent tous les salons. Ce sont des rendez-vous extrêmement importants. Pour le CES Las Vegas, le comité de sélection est absolument drastique. Il faut faire partie des meilleurs pour y exposer. Le simple fait d’y être apporte une crédibilité auprès d’investisseurs. Idem pour Station F. Les entreprises sélectionnées voient tout de suite les retombées en terme d’image et de crédibilité.
Quel est l’impact de ce label pour une structure comme TVT ? Ça permet de rajouter une pierre au parcours auquel on prépare les entrepreneurs. On avait déjà des business angels qui donnaient des pistes. Maintenant on a ces différentes initiatives de la Région ou de l’Etat. C’est un dispositif qui met de la sélection mais qui n’écarte pas.
Les nouvelles technologies sont-elles désormais reconnues comme partie intégrante de l’économie à Toulon ? Ça crédibilise énormément, à la fois vis-àvis de la formation, des entreprises, des services publics aussi sur lesquels il y a une volonté de modernisation qui est forte. On a enfin comme partenaires des entreprises comme GRDF, Onet, Gemalto qui découvrent qu’à Toulon il y a possibilité d’innover.
Quelles sont les perspectives ? On est dans la période où il faut projeter ça vers l’extérieur. On a inauguré notre bâtiment Totem il ya ans. Ici on est à visiteurs par an. On a fait une tentative d’évaluer l’écosystème numérique du Var avec l’Audat. On a des données publiques utilisables. On a ici des sous-ensembles qui fonctionnent bien ensemble. Les élus TPM poussent. On voudrait accompagner cette dynamique et accueillir les entreprises.
1- 9b+, Anse Technology, B2Cosmetics, C2Care, Boardingring, Origone. En collaboration avec la CCIV. 2-AnseTechnology,Swellow (ex-Clocktweets),Culturevent,Origone, Weavup, Cartesiam 3- En plus de NewCo3D, SoundBirth, Culturevent, Dysruptiv Campus, Anse Technology, C2Care sont les cinq connues.
« Une organisation modeste mais qui fonctionne bien. »