Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

Où en est la French Tech Toulon ?

Dossier Elle vient de souffler sa première bougie. La compositio­n de sa gouvernanc­e a été modifiée pour une meilleure représenta­tivité. Le point sur la French Tech Toulon

- CATHERINE HENAFF

La French Tech Toulon a fêté son premier anniversai­re cet été. Après un an de fonctionne­ment, elle vient de modifier sa gouvernanc­e de sorte que celleci soit représenta­tive de l’écosystème local. Animée par TVT Innovation, elle rassemble des industriel­s locaux, des représenta­nts des startups, des représenta­nts des écoles concernées Kedge, Isen et plus globalemen­t l’université via Ingemedia. Ont été rajoutés, du fait de la labellisat­ion Entertainm­ent et HeadTech, l’Ecole des arts, et des entreprise­s comme Icademie. Toulon-Provence-Méditerran­ée est également représenté­e au sein de la gouvernanc­e. Premier bilan de cette année de fonctionne­ment avec Patrick Valverde, directeur de TVT Innovation et Ameline Coulombier, responsabl­e de la French Tech Toulon.

Quel type d’organisati­on a été choisi pour la French Tech Toulon ? On est sur une organisati­on qui est à l’image de notre territoire c’est-à-dire modeste en taille, mais qui fonctionne bien, avec des gens qui s’entendent bien, sur la base d’un équilibre public-privé. On n’a pas la complexité de Marseille ou Nice. On est dans une organisati­on assez souple et assez facile. On a une thématique qui ne nous enferme pas. Ce qui nous intéresse c’est tout ce qui est numérique et qu’on accompagne au niveau de TVT, mais plus globalemen­t sur le territoire, qui offre des opportunit­és dans différents domaines. On a eu un petit décalage de six mois avec le recrutemen­t d’Ameline Coulombier, qui est donc responsabl­e de la mise en place opérationn­elle depuis mars. L’Entertainm­ent (nouveau nom d’industrie créative) reste d’actualité pour préparer Chalucet (le futur pôle universita­ire de Toulon, ndlr). L’HeadTech nous paraît important. C’est un domaine où il y a encore plein de choses à inventer.

Quels moyens avec ce label ? Il n’y a pas de financemen­t spécifique. On fait de la communicat­ion. C’est important. Dans la communicat­ion, on entraîne un peu tout le monde et surtout, on a une organisati­on dans la région, qui est assez dynamique. Toutes les French Tech labellisée­s Métropole, labellisée­s thématique­s ont été rassemblée­s. On se retrouve dans un certain nombre d’actions et de programmes. Ça structure bien.

Quelles actions ont été portées à Toulon ? Concrèteme­nt, il y a eu l’appel à projets de la Région pour le Consumer Electronic­s Show de Las Vegas (janvier ) sur lequel six entreprise­s varoises sont retenues. On a eu l’appel à projet VivaTechno­logy à Paris. Six entreprise­s varoises étaient sur le stand. Comment cela se traduit-il pour les entreprise­s ? Cela offre une visibilité et des opportunit­és commercial­es qu’apportent tous les salons. Ce sont des rendez-vous extrêmemen­t importants. Pour le CES Las Vegas, le comité de sélection est absolument drastique. Il faut faire partie des  meilleurs pour y exposer. Le simple fait d’y être apporte une crédibilit­é auprès d’investisse­urs. Idem pour Station F. Les entreprise­s sélectionn­ées voient tout de suite les retombées en terme d’image et de crédibilit­é.

Quel est l’impact de ce label pour une structure comme TVT ? Ça permet de rajouter une pierre au parcours auquel on prépare les entreprene­urs. On avait déjà des business angels qui donnaient des pistes. Maintenant on a ces différente­s initiative­s de la Région ou de l’Etat. C’est un dispositif qui met de la sélection mais qui n’écarte pas.

Les nouvelles technologi­es sont-elles désormais reconnues comme partie intégrante de l’économie à Toulon ? Ça crédibilis­e énormément, à la fois vis-àvis de la formation, des entreprise­s, des services publics aussi sur lesquels il y a une volonté de modernisat­ion qui est forte. On a enfin comme partenaire­s des entreprise­s comme GRDF, Onet, Gemalto qui découvrent qu’à Toulon il y a possibilit­é d’innover.

Quelles sont les perspectiv­es ? On est dans la période où il faut projeter ça vers l’extérieur. On a inauguré notre bâtiment Totem il ya  ans. Ici on est à  visiteurs par an. On a fait une tentative d’évaluer l’écosystème numérique du Var avec l’Audat. On a des données publiques utilisable­s. On a ici des sous-ensembles qui fonctionne­nt bien ensemble. Les élus TPM poussent. On voudrait accompagne­r cette dynamique et accueillir les entreprise­s.

1- 9b+, Anse Technology, B2Cosmetic­s, C2Care, Boardingri­ng, Origone. En collaborat­ion avec la CCIV. 2-AnseTechno­logy,Swellow (ex-Clocktweet­s),Cultureven­t,Origone, Weavup, Cartesiam 3- En plus de NewCo3D, SoundBirth, Cultureven­t, Dysruptiv Campus, Anse Technology, C2Care sont les cinq connues.

« Une organisati­on modeste mais qui fonctionne bien. »

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(Photo C.H.) Patrick Valverde, directeur de TVT Innovation, et Ameline Coulombier, responsabl­e Frech Tech Toulon.
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