Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

Le cuir dans la peau

Maryline Lecourtier a commencé à travailler le cuir il y a treize ans. Son savoir-faire s’est aujourd’hui exporté dans le monde entier. Découpe, couture, gravure et peinture... Tout est « sur mesure ».

- Textes: G. LEVA, gleva@varmatin.com Photos: Hélène Dos Santos

Lamatière est noble. Depuis treize ans, Maryline Lecourtier la sublime en pièces artistique­s dans son atelier à Nans-les-Pins. L’artisan du cuir, âgée de 48 ans, excelle dans le sur-mesure. Façonne étuis, sacoches, sacs, ceintures… Sculpte et peint à fleur de peau. « Mon travail est ciblé sur des passions. » Des univers comme la chasse, l’archerie, le nautisme, la photograph­ie, la coutelleri­e d’art… Des rencontres l’ont guidée sur ce chemin d’artisanat d’art. Loin de sa formation initiale d’esthéticie­nne. Avec néanmoins un fil conducteur, « je suis quelqu’un de très manuel. Je couds depuis l’enfance. »

De rencontre en rencontre

De fil en aiguille, la passionnée d’équitation rencontre un sellier amateur. « Il m’a montré comment faire une couture et comment se fournir en cuir. » À 28 ans, la maman fait alors ses premiers pas. « Au départ, c’était un passe-temps. » Mais il a fallu mettre du beurre dans les épinards. Conjuguer le violon d’Ingres en mode profession­nel. « C’est le seul métier que je voyais devant moi. » Comment se faire connaître? À l’instar de sa présence dans de nombreux salons, les rencontres ont été un premier élément de réponse. « J’ai croisé un coutelier d’art qui m’a commandé un premier étui. Puis d’autres ont fait de même. » Maryline Lecourtier répare un carquois et tombe dans le monde de l’archerie. Un chasseur lui demande un sac pour son Leica. Une fois l’ouvrage terminé, il le présente à des responsabl­es de cette société spécialisé­e dans les appareils photos et optiques. Un effet boule de neige se produit. Les demandes viennent du monde entier. « Pour les sacs et étuis Leica, 90 % de la clientèle est étrangère. » Cette proportion est inverse pour ses autres créations.

Du sur- mesure

L’artisan fait du sur-mesure. « On élabore avec un croquis basique. Et je compose la pièce en fonction des demandes du client, de ce qu’il veut ranger à l’intérieur par exemple. Certains viennent avec un modèle. » Sa notoriété a pris un autre tournant lorsque la Nansaise s’est mise à la sculpture sur cuir. « J’ai appris avec des livres. Ça me plaisait bien. » Puis à la peinture, « je savais dessiner mais pas peindre. » Elle personnali­se alors ses créations. « C’est ce qui m’a fait connaître. » Force d’expérience, elle pousse plus en avant dans le détail sur le marbre de son atelier où de plus en plus de personnes viennent la voir.

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