Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

La sculpture rehaussée par la peinture

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Je réalise aussi des selles motos. Je démonte la base pour en faire un patron.”

« La plupart du temps, je dessine des animaux. C’est ce que je préfère. Parfois on me demande des portraits de personnes. » Mais avant la peinture, la sculpture « enfoncée » dite méthode « carving » ( en anglais, « sculpture », Ndlr), « aucune matière n’est enlevée ». Maryline Lecourtier part d’une photo. « Je trace les contours avec un calque. Je les marque ensuite avec une pointe sur le cuir, préalablem­ent trempé dans de l’eau. » La pièce à plat sur le marbre. « Quand je fais mes traits, je réalise avec un couteau à ouvrir une incision sur les parties que je veux le plus enfoncées. » Puis, l’artisan d’art prend en main un marteau « en cuir cru » et frappeavec sur des matoirs, des outils avec des formes différente­s sur les embouts. « L’important c’est l’ombre et la lumière. C’est ce qui va donner l’expression. » Attention et précision sont de mises. « Si on se trompe, ce n’est pas récupérabl­e. » Sur la pièce de cuir sculptée, place maintenant à lapeinture. « J’utilise une peinture américaine souple. Elle va épouser les mouvements du cuir. Une peinture acrylique classique s’écaille. » Maryline Lecourtier compose les teintes, utilise « toutes sortes de pinceaux ». Reproduit les couleurs de la photo modèle, « sauf sur les cuirs foncés, sur lesquels je fais ressortir uniquement les lumières ». Le temps passé entre peinture et sculpture est à peu près le même. « Avec la peinture, je rentre vraiment dans les petits détails. »

Maryline Lecourtier, 166 chemin de Pierrefeu à Nans-lesPins, 06.82.64.58.23, maryline.lecourtier@gmail.com, www.mlecourtie­r.com

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