Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
« Contrairement à ce qu’on croit, ce n’est pas douloureux »
Souvent confondu avec la moelle épinière, le don de moelle osseuse suscite des craintes. Notamment celle d’une souffrance longue et insupportable. Deuxméthodes de prélèvement existent, choisies par le médecin, selon les profils du donneur et receveur. Une ponction sous anesthésie générale dans les os postérieurs du bassin, ou par aphérèse (prélèvement sanguin nécessitant une machine). La seconde est la plus utilisée. Commece fut le cas pour ValentinWolff, le4octobreder-
nier, à l’Institut Paoli-Calmettes (IPC). Alors, est-ce aussi doulou
reux qu’on l’imagine? « Contrairement à ce qu’on croit, ce n’est pas douloureux, excepté quand on retire les sparadraps de lapeau. Les quatre jours précédents, on doit faire des injections de facteurs de croissance pour stimuler la production de cellules souches. Elles peuvent provoquer quelques douleurs dans le bassin, mais on peut vivre normalement, aller travailler… Puis le jour J, on nous pose des cathéters souples (perfusions) dans chaquebras. Les cellules souches sont prélevées par une machinepar laquelle transite le sang, qui est ensuite réinjecté. Ça dure environ quatre heures en tout, et après on peut reprendre sa voiture, ce que j’ai fait pour rentrer à Vins, sans effet secondaire. » Ce court séjour à l’IPC a néanmoins marqué le jeune homme: « Lapleine santé est un luxe. Quand on croise des gens en plein traitement pour une maladie grave ou en rémission, on se rend compte de la chance qu’on a d’être “bien”.