Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
La coopérativeoléicole ouvre ses portes à l’international
Une semaine après l’ouverture de ses portes aux récoltants, la coopérative oléicole du village a connu une première depuis sa création. Deux chercheurs japonais spécialisés dans l’économie rurale sont venus découvrir le fonctionnement de La Belgentiéroise. « C’est la toute première fois que nous recevons des visiteurs de la communauté scientifique internationale. C’est un honneur et une fierté pour notre établissement » déclare Jacques Rey, le président de la coopérative. Chie Onishi, maître de recherche, et Teruya Morishima, chef du département du développement de l’économie agricole, sont membres de l’organisation nationale de recherche agricole et alimentaire (NARO), un institut central au Japon dont la mission est de contribuer au développement de la société à travers des innovations dans l’agriculture et l’alimentation.
Comprendre le système français
C’est dans le cadre d’une mission d’études de la NARO que ces scientifiques ont voulu comprendre le système français, plus précisément la filière coopérative. « Nous sommes en relation depuis quelques années avec la maison de la châtaigne à Collobrières. C’est mon cinquième séjour là-bas. Cette année, j’ai découvert l’huile d’olive de Belgentier. Nous avons été intrigués et avons sollicité M. Rey pour en savoir davantage » explique MME Onishi. Et de rajouter: « Le monde oléicole se développe au Japon. De plus en plus de Japonais consomment de l’huile d’olive. C’est une culture qui peut apporter beau- coup à notre économie locale ». Filière d’approvisionnement, mécanisme de production, huilerie, cuves de décantations et produits manufacturés, tout a été exposé pour répondre aux questions des hôtes intéressés. Guidé par Jacques Rey, expert reconnu de la profession, le binôme nippona pu se faire une idée précise du principe coopératif français dans le monde agricole. « Je suis allé en Pologne et en Finlande. Dans ces pays, c’est vraiment différent. Ici, il y a quelques différences mais également de nombreux points communs avec ce que nous faisons au Japon. Cette visite fut très enrichissante » reconnaît Teruya Morishima, pour sa toute première fois en France. Avec quelques gouttes de l’onctueux nectar ramenées dans les valises de ces voyageurs particuliers, nul doute que La Belgentiéroise apportera un peu de son rayonnement au pays du soleil levant.