Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
HLM : legouvernement module la baisse des loyers
Le gouvernement veut moduler la baisse des loyers imposée aux bailleurs sociaux mais leur imposera comme prévu une ponction financièreannuelle de 1,5 milliard d’euros dès 2018. Unemesure « mortifère » selon eux, sur laquelle ils demandent un moratoire. Le projet de loi de finances pour 2018 prévoit de compenser une réduction des Aides personnalisées au logement (APL) perçues par les locataires HLM par une baisse des loyers imposée aux organismes HLM, de 1,5 milliardd’euros par an. Maiscelle-ci sera progressive, commeleprévoyaitunamendement déposé par le gouvernement dans le cadre de l’examen hier soir, en première lecture à l’Assemblée, des créditsduministère de la Cohésion des territoires au seinduProjet de loi de finances pour 2018. Ce texte modifie l’article 52 afin de réduire les loyers de 800 millions d’eurosen2018, de 1,2 milliard en 2019, puis de 1,5 milliard par anàcompter de 2020. Mais l’économie budgétaire annuelle de 1,5 milliard d’euros visée par le gouvernement sera atteinte dès l’an prochain grâceàune haussedela cotisationversée par les bailleurs sociaux à la Caisse de garantie du logement locatif social (CGLLS).
« Rien n’est réglé par cet amendement »
Une fraction de cette cotisation sera attribuée au Fonds national d’aide au logement (Fnal) afin de « garantir dès 2018, une réduction d’1,5 milliardd’euros de crédits de l’État au Fnal » . « Cela ne change rienàla facture de 1,5 milliard d’euros. On a juste le droit de payer avec le porte-monnaie de la poche gauche et celui de la poche droite ! » , a ironiséauprès Marianne Louis, secrétaire générale de l’Union socialepour l’habitat(USH), qui regroupe 723 bailleurs sociaux. « Rien n’est réglé par cet amendement : nombre d’organismes vont être mis en difficulté financière, laproduction et la rénovation de logements seront affectées » , a-t-elle estimé. Opposé aux décorations par « copinage » ou « àl’usure » , EmmanuelMacronadécidé de réduire fortement lenombrede Légion d’honneur attribuées sous son quinquennat et de rajeunir les prochaines promotions, qu’il souhaitevoir ressembler davantage à la société française. Le chef de l’État veut « retrouver l’esprit» de la plus haute distinction française, créée en par Napoléon Bonaparte, enchoisissant dès de manièreplus sélective les « plus méritants » , aprécisé hier le porte-parole du gouvernement Christophe Castaner. Pour la période -, lenombrededécorés civils sera ainsi réduit de %, celui des décorés militaires de % et celui des étrangers de %. Jusqu’ici, chaque année personnes étaient décorées, un tiers à titremilitaireet deux tiers à titre civil. Ladécision du chef de l’État fera donc mathématiquement passer le nombre des récipiendairesàmoins de , soit environ décorés de moins par an. Remise au nomduchef de l’État– grand maîtrede l’ordre– pour récompenser les citoyens les plusméritants dans tous les domaines, le plus souvent sur proposition des ministres ou du président, la Légion d’honneur compte quelque membres vivants.