Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Gibier des Maures : vers un label
Les premières livraisons de sanglier ont eu lieu ce week-end. La société Cévennes venaison avait fait le déplacement depuis le Gard avec une chambre froide pour collecter les animaux
Le week-end dernier, les chasseurs des sociétés de Grimaud, Cogolin, La Môle, Plan-de-la Tour et SainteMaxime étaient sur le qui-vive pour collecter des sangliers à l’occasion des battues organisées durant le week-end. En effet la société Cévennes-Venaison qui a décidé de collaborer pour commencer à mettre en place une filière « gibier des Maures » était présente durant ces deux jours avec un camion frigorifique, propre à recueillir les bêtes abattues et les acheminer ensuite jusque dans le Gard où elles devaient être préparées afin d’être réintroduite dans le circuit commercial.
Tout est dans la préparation
C’est au hameau de la Tourre, chez JeanChristophe Giraud, chef de battue de la société de chasse grimaudoise, que le rendez-vous avait été donné. Outre le représentant de Cevennes venaison, Patrick Pfitzer, étaient également présents Eugène Mertz (formateur référent en Mozelle) et Pierre Zacharie. Fins chasseurs et spécialistes de la préparation des bêtes fraîchement abattues, ils sont tous deux formateurs auprès des chasseurs (Eugène Mertz est formateur référent en Mozelle). En effet, si les animaux ne sont pas préparés correctement, ils peuvent être refusés pour l’entrée dans un circuit commercial public qui répond à de très nombreuses normes de sécurité et d’hygiène. Dimanche, le beau temps revenu, JeanChristophe Giraud espérait que les chasseurs viendraient nombreux déposer leurs prises de la journée.
Du gibier français
La campagne initiée par le maire du Plan-de-la-Tour, Florence Lanliard (cf. Var matin du 8 novembre dernier), plaît en effet beaucoup aux chasseurs locaux. « C’est une façon de réinstaurer des circuits courts et de permettre aux locaux, bouchers ou restaurateurs de se procurer de la viande locale de qualité. Il faut savoir que l’essentiel du sanglier actuellement vendu dans les commerces vient de Hollande, de Pologne ou d’Australie. Un comble, quand on pense que les sangliers pullulent dans nos bois français! » Mais pour que les sangliers soient commercialisables, tout tient dans la préparation, la conservation et la traçabilité. Pour l’instant, Cévennes -Venaison fait des allers-retours pour encourager les chasseurs du Golfe. Il serait question d’acheter une chambre froide pour que l’activité puisse vraiment démarrer. Le maire du Plan-de-la-Tour y travaillerait. Une affaire à suivre.