Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

Respect, Monsieur Mary!

- AN. D.

Le respect n’est pas un droit divin, c’est quelque chose qui se mérite. Et depuis des années et des années, à la simple évocation du nom de Jean-Pierre Mary, les réactions des interlocut­eurs sont identiques. Quelles que soient les personnes interrogée­s ou les époques traversées. Les yeux s’éclairent et les sourires apparaisse­nt. « Monsieur Mary», disent-ils. Plus que jamais, d’ailleurs, car l’intéressé a été honoré dernièreme­nt par la médaille d’or de la jeunesse et des sports. Un titre décerné par le ministère des sports, qui vient couronner une carrière exceptionn­elle au service du football. « Ma plus grande fierté est d’avoir tout connu. J’ai démarré au bas de l’échelle avant de côtoyer l’élite en tant que délégué national ». L’aventure démarre au milieu des années 1950 à Claret Montety, club toulonnais alors emblématiq­ue, où le minot Jean-Pierre Mary croise des futurs grands, comme François Simian ou Charles Masséi entre autres. Un cursus de joueur qu’il poursuit à l’ASPTT Toulon, Brive et La Crau. Très vite, comme le bonhomme est structuré, intelligen­t et crédible, il devient entraîneur des jeunes puis trésorier. Le football chevillé au corps.

Indissocia­ble du Hyères FC

Et ça continue de l’autre côté de la barrière, d’abord au district du Var où il fait partie de plusieurs commission­s (discipline, appel disciplina­ire, éthique, terrain), avant de devenir secrétaire général et membre du comité directeur. Une ascension qui le mène à la ligue Méditerran­ée, puis à la ligue de football amateur comme délégué. Aujourd’hui encore, « Monsieur Mary » oeuvre toujours au Hyères FC, le club qui lui est associé. « J’avais juré de ne plus mettre les pieds dans un club et un jour, en 2001, le président Gérard Daziano m’a proposé de venir manger chez lui... J’avais compris. Je savais que j’allais replonger, car je ne pouvais rien lui refuser », poursuit-il. La suite ? Des souvenirs pour toute une vie. Le meilleur : « L’accession en National après une saison de rêve en 2009 » . Le pire : « Une montée en National ratée pour un but devant Beaucaire au goal-average particulie­r en 2002-2003 ». Le rêve: « Retrouver le National avec le Hyères FC». Jouable, car Jean-Pierre Mary (74 ans), qui avait laissé entendre que cette saison 2017-2018 pourrait être la dernière, pense déjà à repousser l’échéance. Un singulier raccourci d’une immense carrière qui semble inarrêtabl­e...

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