Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Horizon
Brignoles Les nouveaux locaux permettront l’accueil des 34000 patients annuels prévus à son ouverture, au mois de février 2019. Le chantier, ralenti par la météo de ces derniers jours, devrait être livré «dans les temps»
Le chantier devrait s’achever en février . Les urgences pourront accueillir patients par an en . Une nécessité alors que, selon la direction, « les Brignolais retrouvent le chemin de leur hôpital ».
Le début des travaux avait été annoncé en février dernier. Objectif : faire face à l’augmentation record de la fréquentation du service des urgences de l’hôpital intercommunal Jean-Marcel. En effet, tandis qu’il enregistrait le passage de 15 000 patients par an à sa construction, en 2001, ce sont pas moins de 30 000 personnes qui ont été prises en charge en 2015, environ 34 000 en 2017. Les projections pour les années à venir font état de la poursuite de cette tendance : 34 000 en 2019, 38 000 en 2020. L’urgence nécessitait donc de voir grand et d’investir 7 millions d’euros, financés par l’État et l’Agence régionale de santé (ARS). De la surface actuelle de 288 m2, on passera dès l’année prochaine à un plateau de 1 612 m2. Les premiers coups de pelleteuse ont été donnés en juillet dernier.
« On est dans les temps »
Ce mardi, responsables de l’entreprise SPIE Batignolles, en charge de la réalisation de l’ouvrage, élus brignolais et dirigeants de l’hôpital étaient réunis sur le site du chantier pour constater de l’avancée des travaux. Pour le moment, difficile de discerner clairement la forme que prendront les nouveaux bâtiments. Un trou béant à proximité des actuelles urgences, des murs et dalles de béton cru, percés de fers en attente de prochains piliers… Michaël Rota, directeur d’exploitation de SPIE Batignolles Sud-Est, accompagné de Cindy Stampardo, conductrice des travaux et de Bernard Thibaut, ingénieur travaux, guide la petite délégation sur le site. « Après avoir rapidement avancé cet été, on a été confrontés à la neige, aux pluies et au fort vent de ces derniers jours. Cela a ralenti la cadence, mais on est largement dans les temps », assure Michaël Rota. Parmi les contraintes spécifiques au chantier, l’usage de la grue est interrompu dès que les rafales de vent dépassent 50 km/h. Autre particularité : il a fallu étudier une phase d’approche appropriée pour les hélicoptères sanitaires, l’hélisurface se trouvant pratiquement sous la flèche de la grue.
De la place pour travailler
« Ces contraintes, qui peuvent sembler lourdes, sont bien moins difficiles à intégrer que celles que l’on peut trouver sur des sites plus urbanisés. Ici, nous pouvons travailler dans un espace totalement clôturé, indépendant de la zone de travail et des voies de circulation de l’hôpital, dont on a pu préserver une aire de stationnement », détaille le directeur d’exploitation. Côté nuisances, il reste le bruit généré par les machines et les interactions entre les hommes. «Nous faisons au mieux pour ne pas déranger aux heures pendant lesquelles les malades sont censés se reposer le plus. »
Agenda des travaux
Après réalisation de travaux de démolition, de terrassement et des fondations profondes (par pieux), la phase gros oeuvre a débuté mi-novembre et est actuellement en cours. La structure du bâtiment est composée de voiles sur les façades. L’intérieur est réalisé en poteaux et poutres préfabriquées. Les équipes sont en voie d’achèvement du sous-sol technique et démarrent à présent les élévations du RDC, qui correspondent au niveau des futures urgences, qui prendront forme en février. La grue sera démontée début mars pour laisser place aux travaux des corps d’états intérieurs. Les travaux extérieurs et en particulier le réaménagement du parking auront lieu au printemps. La bascule des urgences dans le nouveau bâtiment aura lieu à l’automne.