Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Des bornes de recharge venues du Var prêtes à faire le tour de la planète !
Le premier opérateur privé français dans la niche des bornes de recharge fait des étincelles depuis 2013 dans le Var. Plus précisément à La Croix-Valmer, où Electric 55 Charging (anciennement Plus de Bornes) met tout en oeuvre pour faire décoller son modèle économique. À la manoeuvre, Romain Vincent qui a déjà installé quinze bornes (soit trente points de charge) entre la presqu’île de Saint-Tropez, Puget, Hyères, Cavaillon, Lourmarin et Sospel. « Nous nous concentrons sur le marché régional, sachant que notre modèle est très avantageux pour les collectivités. Elles n’ont rien à débourser, si ce n’est nous fournir une AOT (autorisation d’occupation temporaire) pour installer les bornes, car nous nous rémunérons uniquement sur le service proposé aux usagers à qui l’heure de recharge revient en moyenne à 3,50 », explique le jeune trentenaire qui s’est mis en disponibilité d’ENEDIS depuis cinq ans pour imposer son concept innovant et voler de ses propres ailes.
% du parc en électrique d’ici à
Si l’affaire n’est pas encore profitable, une récente levée de fonds, dont l’investisseur principal n’est autre que le prestigieux Club 55 de Ramatuelle, lui ouvre la voie pour le financement d’une centaine de bornes supplémentaires cette année. Toutes fabriquées en France. « Le fait que les voitures sont garées 80 % du temps et parcourent en moyenne 31 km par jour, nous fait imaginer que l’électrique est l’avenir. Les projections tablent sur 5 % des immatriculations en électrique à l’horizon 2020, mais le maillage du territoire reste à développer. La loi de transition énergétique parle de 7 millions de bornes à l’horizon 2030. Un objectif irréaliste sans l’aide d’opérateurs privés comme nous, car les collectivités n’ont plus les moyens de financer ce type d’équipement », analyse le chef d’entreprise varois, lauréat du label Green Tech Verte, décerné en 2017 par le ministère du Développement durable. Second métier sous pavillon Zecharge, sa nouvelle filiale, superviser des parcs de bornes pour le compte d’autres entreprises, via des outils informatiques. Une spécialité qui lui ouvre notamment les routes de marchés asiatiques comme la Chine. « Dernièrement, nous venons de récupérer la gestion du réseau des 1 200 bornes européennes d’une grande marque automobile », indique, sans dévoiler son nom, Romain Vincent. Pour sa part, il navigue à bord d’une Renault Fluence. Pas forcément le modèle électrique dernier cri, mais Romain Vincent, qui vise 20 000 bornes en propreet100M de chiffre d’affaires d’ici 2025, devrait monter en gamme.