Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Toulon assure l’essentiel
En manque de réussite devant le but, les Toulonnais ont mis du temps avant de prendre la mesure d’une équipe de Roubaix opportuniste. Ils se sont même fait peur sur la fin
Les Toulonnais ont longtemps buté sur un mur hier après-midi. Son nom ? Djamel Haroun. Le gardien international français, tout juste de retour de l’Euro avec les Bleus, aura retardé l’échéance de longues minutes. Suffisamment en tout cas pour réussir à faire douter les hommes de Lluis Bernat Molina, qui sont restés jusqu’au coup dew sifflet final sous la menace d’une égalisation nordiste. « C’est vrai, on a manqué de lucidité dans le dernier geste, avouait le manager toulonnais à l’issue de la rencontre.
Il y a des jours comme ça... » L’Espagnol retiendra donc les trois points de la victoire, qui rapprochent un peu plus son équipe des demi-finales. Et tant pis si la victoire aurait dû être plus large.
Maudits poteaux carrés
Car les montants, eux aussi, se sont invités à la fête. Quand ils ne trouvaient pas Haroun sur leur trajectoire, Pupa (5’36), Rafita (13’15) ou Jhow (18’45) voyaient le poteau sortir leur frappe. Signes flagrants d’une domination sans partage des Toulonnais, qui rentraient toutefois aux vestiaires sur un score nul (1-1). Car les Nordistes, regroupés en défense et explosant à la récupération du ballon, avaient ouvert le score après un festival d’Hamidi qui attirait à lui trois défenseurs varois avant de décaler Ouladboutaher (0-1, 13’41). Heureusement, Busquets avait la bonne idée d’égaliser avant le repos (1-1, 16’06) sur une merveille de ballon piqué. Acculés sur leur but, les Roubaisiens craquaient par deux fois après la pause. Thiago Souza obtenait un penalty, transformé en force par Jhow (2-1 22’23) puis Pupa était à la conclusion d’une contre-attaque éclair menée par le remuant Nito (3-1, 24’53). Et alors qu’on pensait Toulon conclure tranquillement la rencontre, les coéquipiers de Sergio se mettaient inutilement en danger, oubliant El Fakiri en défense (3-2, 30’52). « Le problème quand on ne parvient pas à trouver la faille, c’est qu’on se laisse endormir, avouait Gouled. Du coup, on rentre dans un engrenage et on est moins dangereux... Mais l’essentiel, c’est la victoire. » Les Toulonnais auront, il est vrai, d’autres occasions d’enfiler les perles.