Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

Un après-midi dans l’enfer blanc sur la nationale 

- VICTOR TILLET

Si les précipitat­ions du début de semaine avaient relativeme­nt épargné les routes du centre Var, la journée d’hier a été bien plus tumultueus­e. La matinée a débuté avec un accident impliquant deux véhicules sur la départemen­tale 2, entre Méounes et Signes. Sans gravité heureuseme­nt, mais l’axe a été coupé deux heures. Ce n’était alors rien en comparaiso­n de ce qui allait se produire sur la N7 entre Brignoles et Le Luc. Vers 14 h 30, un camion se mettait en portefeuil­le en empruntant la montée de Peyrassol, entravant la circulatio­n. Quelques minutes plus tard, sur le même axe, d’autres poids lourds subissaien­t le même sort dans la montée entre le rond-point à l’ouest de Flassans et Nicopolis, causant, cette fois, une coupure totale de la circulatio­n. Depuis le rond-point de Nicopolis, Flassans et Le Luc, les automobili­stes devaient faire demi-tour pour éviter la N7. « C’est la meilleure solution pour que des gens ne restent pas bloqués sur la route toute la nuit », rappelaien­t les gendarmes. Malgré l’interventi­on des secours pour dégager les camions obstruant la N7, la circulatio­n restait toujours compliquée. Les déneigeuse­s avaient beau multiplier les allers-retours, la neige et le vent s’amplifiaie­nt, rendant la visibilité quasi nulle, et la route impraticab­le pour les poids lourds. « C’est impossible de passer la montée avec la neige au sol. Les déneigeuse­s passent, mais, trois minutes après, la route est de nouveau blanche », constatait, impuissant, un chauffeur routier coincé. Une voie de circulatio­n était cependant ouverte entre Flassans et Brignoles pour permettre le passage des automobili­stes, qui, pour certains, éprouvaien­t les pires difficulté­s à redémarrer.

Les axes secondaire­s impraticab­les

Pendant ce temps, les gendarmes, postés sur le rond-point de Besse, tentaient d’orienter les usagers : « Nous essayons d’orienter le trajet de chacun avec le détour le plus adapté possible. Tout en recommanda­nt la plus grande prudence », indiquaien­t-ils. Les déneigeuse­s étant concentrée­s sur la N7, les axes secondaire­s devenaient quasiment impraticab­les. Vers 16 h 30, un arrêté préfectora­l décrétait l’interdicti­on pour les véhicules excédant 7,5 tonnes de circuler sur la N7. L’objectif était alors de parvenir à les orienter vers les zones de stockages situées le long de l’autoroute A8, elle-même interdite à la circulatio­n des camions.

La situation devenait insupporta­ble pour certains chauffeurs : « C’est quand même incroyable qu’il n’y ait eu aucune anticipati­on. Tout le monde savait qu’il y aurait beaucoup de neige. On nous a fait rouler sur des petites routes et voilà le résultat. Nous sommes, pour certains, bloqués depuis 14 h 30, sans savoir quand nous pourrons bouger », s’insurgeaie­nt-il. Les plus résignés trompaient l’attente en se lançant quelques boules de neige, tout en adressant d’ironiques signes de détresse aux quelques automobili­stes pouvant rouler. En début de soirée, les poids lourds étaient toujours immobilisé­s sur la N7. Pour eux, c’est une longue nuit d’attente qui se profilait. Tandis que les véhicules bloqués dans les fossés espéraient être évacués au plus vite. Des manoeuvres qui ralentiron­t encore un trafic qui s’annonce encore difficile aujourd’hui sur l’ensemble du réseau routier du centre Var.

 ?? (Photos Hélène Dos Santos) ?? Malgré les passages des déneigeuse­s, la N est restée blanche.
(Photos Hélène Dos Santos) Malgré les passages des déneigeuse­s, la N est restée blanche.
 ?? (Photo Hélène Dos Santos) ?? Le bouchon s’étirait sur plusieurs kilomètres sur la nationale .
(Photo Hélène Dos Santos) Le bouchon s’étirait sur plusieurs kilomètres sur la nationale .

Newspapers in French

Newspapers from France