Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Un après-midi dans l’enfer blanc sur la nationale
Si les précipitations du début de semaine avaient relativement épargné les routes du centre Var, la journée d’hier a été bien plus tumultueuse. La matinée a débuté avec un accident impliquant deux véhicules sur la départementale 2, entre Méounes et Signes. Sans gravité heureusement, mais l’axe a été coupé deux heures. Ce n’était alors rien en comparaison de ce qui allait se produire sur la N7 entre Brignoles et Le Luc. Vers 14 h 30, un camion se mettait en portefeuille en empruntant la montée de Peyrassol, entravant la circulation. Quelques minutes plus tard, sur le même axe, d’autres poids lourds subissaient le même sort dans la montée entre le rond-point à l’ouest de Flassans et Nicopolis, causant, cette fois, une coupure totale de la circulation. Depuis le rond-point de Nicopolis, Flassans et Le Luc, les automobilistes devaient faire demi-tour pour éviter la N7. « C’est la meilleure solution pour que des gens ne restent pas bloqués sur la route toute la nuit », rappelaient les gendarmes. Malgré l’intervention des secours pour dégager les camions obstruant la N7, la circulation restait toujours compliquée. Les déneigeuses avaient beau multiplier les allers-retours, la neige et le vent s’amplifiaient, rendant la visibilité quasi nulle, et la route impraticable pour les poids lourds. « C’est impossible de passer la montée avec la neige au sol. Les déneigeuses passent, mais, trois minutes après, la route est de nouveau blanche », constatait, impuissant, un chauffeur routier coincé. Une voie de circulation était cependant ouverte entre Flassans et Brignoles pour permettre le passage des automobilistes, qui, pour certains, éprouvaient les pires difficultés à redémarrer.
Les axes secondaires impraticables
Pendant ce temps, les gendarmes, postés sur le rond-point de Besse, tentaient d’orienter les usagers : « Nous essayons d’orienter le trajet de chacun avec le détour le plus adapté possible. Tout en recommandant la plus grande prudence », indiquaient-ils. Les déneigeuses étant concentrées sur la N7, les axes secondaires devenaient quasiment impraticables. Vers 16 h 30, un arrêté préfectoral décrétait l’interdiction pour les véhicules excédant 7,5 tonnes de circuler sur la N7. L’objectif était alors de parvenir à les orienter vers les zones de stockages situées le long de l’autoroute A8, elle-même interdite à la circulation des camions.
La situation devenait insupportable pour certains chauffeurs : « C’est quand même incroyable qu’il n’y ait eu aucune anticipation. Tout le monde savait qu’il y aurait beaucoup de neige. On nous a fait rouler sur des petites routes et voilà le résultat. Nous sommes, pour certains, bloqués depuis 14 h 30, sans savoir quand nous pourrons bouger », s’insurgeaient-il. Les plus résignés trompaient l’attente en se lançant quelques boules de neige, tout en adressant d’ironiques signes de détresse aux quelques automobilistes pouvant rouler. En début de soirée, les poids lourds étaient toujours immobilisés sur la N7. Pour eux, c’est une longue nuit d’attente qui se profilait. Tandis que les véhicules bloqués dans les fossés espéraient être évacués au plus vite. Des manoeuvres qui ralentiront encore un trafic qui s’annonce encore difficile aujourd’hui sur l’ensemble du réseau routier du centre Var.