Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

Les conseils du pro

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Vendeur à Decathlon, Michael Martin, un des quatre moniteurs-guides de pêche du Var (1), a créé début 2017 son entreprise Latitude pêche (2). Titulaire du BPJEPS (Brevet profession­nel de la jeunesse de l’éducation populaire et du sport, option pêche de loisirs), ce moniteur diplômé, âgé de 40 ans, propose des sorties pêche en eau douce et en mer pour tous niveaux. Il initie aux différente­s techniques les 7 à 80 ans. Par convention avec la fédération départemen­tale de pêche et de protection du milieu aquatique du Var, il intervient sur des événements de grande ampleur. A quelques heures de l’ouverture, le Hyérois apporte ses conseils dans l’expectativ­e du niveau des cours d’eau.

Quelles sont vos recommanda­tions si l’hydrologie est très basse ?

Il faut utiliser un hameçon et un fil les plus fins possible pour être le plus discret. Il convient ainsi de déjouer la méfiance de la truite. Dans les eaux froides, le poisson est peu mobile, il y a lieu de prospecter lentement. On peut pêcher à la mouche (voir par ailleurs), aux appâts naturels, aux tocs à la nymphe – sans bouchon avec des plombs, en laissant dériver sa ligne dans le courant le plus naturellem­ent possible – et aux leurres (poissons nageurs, NDLR). Il est judicieux de se poster dans les confluence­s des petites rivières pour avoir plus d’eau.

Et si les niveaux remontent ?

Ça va permettre aux poissons de se déplacer plus facilement dans son milieu. Le pêcheur aura ainsi plus de postes à prospecter. Avec les eaux de pluie et de ruissellem­ent, il y a un apport de nourriture qui se déverse dans la rivière. Cette manifestat­ion déclenche l’appétit des poissons et facilite les prises. Sur une eau teintée avec un gros volume, on alourdit sa ligne avec un diamètre plus important. On va être en contact avec le fond. Pas besoin dans ce cas de beaucoup de discrétion, le poisson a moins de perception de la verticalit­é. On va utiliser principale­ment des appâts naturels (ver de terre, teigne…) pour jouer sur l’odorat du poisson.

Quels sont les comporteme­nts à adopter ?

Il ne faut pas marcher dans l’eau afin de respecter la reproducti­on des poissons. Les truites mettent les oeufs en dessous des cailloux en bordure ou dans un lit peu profond. Il est important de relâcher le plus possible ses prises si le poisson est en bonne santé (pas de perte de sang, NDLR). Il faut avoir les mains mouillées et laisser sa prise dans une épuisette dans l’eau. Une petite photo pour le souvenir et remise à l’eau. Il est par ailleurs primordial de respecter les réglementa­tions et l’environnem­ent.

Pourquoi pratique-t-on l’attraper relâcher ?

On est plus sur la pêche de consommati­on mais sur la découverte, le plaisir. A l’heure actuelle, on a un manque d’eau, de plus en plus de pollution. Partout en France, on perd le poisson dans les rivières. C’est dans cet esprit de préservati­on que l’on relâche. Pour que les génération­s futures puissent attraper du poisson.

Combien faut-il investir pour que son enfant puisse pêcher ?

Déjà, il est important pour l’enfant d’être accompagné et encadré par un adulte. Dans un esprit de transmissi­on. La pêche ne coûte pas cher. Des magasins ont des prix bas sur le matériel pour justement permettre au plus grand nombre de pratiquer ce loisir à moindre frais. Une canne à pêche au coup coûte moins de  euros et au lancer moins de  euros. Bien entendu, il faut acheter une carte de pêche. Elle s’élève à  euros (moins de  ans) à l’année. Et en se débrouilla­nt on peut trouver des appâts naturels.

1. Les trois autres moniteurs-guides : Verdon Estérel pêche, Christophe Pi ronnie; Pêche Va r pas si on,Eric Le terrier et Patrice Pêche en kayak. 2. Rens. 06.64.96.89.11 ou www.latitudepe­che.com

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