Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

Sans Couilles !

- de Pierre JOHANN

Ils sont jeunes, vieux, ouvriers, de la classe moyenne ou riches, ces machos de merde qui battent leurs femmes. Ils font les beaux, se revêtent de l’enveloppe des justes en société, alors que même leur conscience leur cracherait à la face. Parce qu’ils n’ont pas de figure... Qu’aujourd’hui la violence faite aux femmes soit un sujet de préoccupat­ion nationale ; qu’à ce jour on ouvre une permanence au commissari­at ; ou que des associatio­ns vouent corps et âmes à protéger les femmes contre des connards me subjugue. Rien, rien, ne peut justifier que l’on portât la main sur elles. Même si la dispute et les provocatio­ns sont là, terribles ; même si la dive bouteille l’emporte sur une prétendue raison. Et encore moins quand le minable n’a d’autre issue que de porter le poing sur sa compagne pour conjurer sa nullité. Les mecs qui maltraiten­t leurs femmes n’ont pas de respect pour leur mère. C’est elles qu’ils frappent. Ce sont souvent des frustrés de la vie qui pensent se régénérer dans la bassesse. Mais qui, sinon le cochon, qui lui est plus propre qu’on ne le croit, peut laisser croire qu’en se roulant dans la fange on peut ressortir lavé de ses impérities de mari, de père ? « Ils se lavent avec de l’eau mais se rincent avec du purin », disait ma mère en patois, dans un tout autre contexte. Alors, à ces sans couilles, je n’accorde pas beaucoup d’estime. Ces crétins qui coûtent un fric fou à la société. A ces fiers à bras qui « trempent leur biscuit » et abandonnen­t leurs enfants, je n’ai finalement pas grand-chose à dire. Ou plutôt quatre mots : dans le miroir de vos conscience­s la honte vous étreindra.

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